4 enfants, ca suffit

Anonyme (non vérifié)
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mer 07/01/2004 - 23:00

A propos de la 12684
J'ai lu (toujours dans une brochure de maayanot du rav Achkenazi) que entre Dieu et l'homme , il y a les anges - ou les sphirot - ou d'autres notions compliquees .
mais entre L'homme et Dieu (c'est a dire dans la relation de l'homme vers Dieu) . il n'y a rien ., le contact est direct .
alors pourquoi faire des cheelot-rav sur tout ?
Si il s'agit d'un detail hilh'atique : peut-on presser shabat du citron sur une boulette du couscous ? je comprends . il faut de la connaissance dans les moindes details des lois de Shabat. Et en attendant d'avoir tout etudie , il faut bien avoir une reponse precise et rapide .
Si il s'agit d'une question tout autant hilh'atique mais a laquelle finalement , ne peuvent repondre que les interresses , pourquoi suggerer la cheelat rav ? a savoir , puis-je m'arreter a 4 enfants ?
Si le couple a vieilli et est fatigue, la femme est lasse et ne se sens pas la force de repartir pour 3 ans de biberons de couches de nuits blanches . un rav a 2 options : aller dans son sens , et lui donner la permission de s'arreter . mais ...il n'y a pas d'intermediaire entre l'homme et Dieu . pourquoi creer ce genre de relation , de dependance , et ce besoin d'avoir l'accord d'une autorite , d'une institution ? pour se donner bonne conscience ?
La deuxieme option serait de refuser (???) tel que je connais le systeme , je doute qu'une telle reponse soit frequente , et si cela se produit : que fait le couple qui a place une decision qui ne revient qu'a lui en fait , dans les mains d'un rav qui ne suppportera pas le prix de la decision ("les conseilleurs ne sont pas les payeurs")
Au niveau de l'individu , on ne peut donc aller voir un Rav que si l'on est pret a accepter sa decision . C'est a dire qu'il faut accepter la subjectivite de l'autre , tout aussi sage et erudit soit-il , c'est quand meme un homme. Ce n'est pas Dieu .
Et au niveau du principe , ma question n'est pas seulement polemique mais parceque j'ai a faire face a ce genre de choix et je ne peux pas me resoudre a laisser qq'un d'autre prendre les rênes pour m'"absoudre" ou pour m'imposer quelquechose que je ne veux pas vraiment. Pourtant je ne me sens pas moins religieuse ni croyante ni respecteuse de la Thora qu'un autre qui pose sa cheelat-rav ...
C'est un probleme je pense .

Rav Elyakim Simsovic
mer 07/01/2004 - 23:00

Vous vous méprenez.
Ce que vous dites est exact en ce qui concerne la halakha, mais pas seulement le détail pointu concernant le jus de citron.
De plus, étant donné que nous sommes toujours enclins à justifier nos choix et nos actions, nous ne sommes pas supposés trancher la halakha pour nous-même.
Nul n'a le désir de vous imposer quoi que ce soit. En fin de compte, vous déciderez de ce que vous voudrez faire.
Si vous décidez de "consulter", vous le ferez en connaissance de cause.
Si vous décidez de ne pas consulter, vous le ferez au mieux de votre bonne foi au risque de vous tromper. Mais si c'est le cas, pourquoi même avoir posé la question sur Cheela ?
Il est vrai que le rav n'est qu'un homme. Il n'a aucune supériorité sur quiconque autre que d'avoir cotoyé, par ses études et son expérience, bien des aspects qui n'apparaissent pas toujours au grand jour des évidences ou des apparences et qu'il peut donc aider à y voir plus clair.
Ce n'est ni un gourou, ni un directeur de conscience, ni un maître spirituel, quoique certains en disent. Mais c'est peut-être plus que tout cela : c'est un maître tout court. Or, le maître c'est celui qui aide à devenir libre et à se tenir debout. Même les enfants apprennent à marcher. Faut-il reprocher à leurs parents de leur tenir la main lorsqu'ils font leurs premiers pas ? Et ces premiers pas, chaque fois que nous les faisons dans un domaine nouveau, c'est comme la toute première fois.