L'ame et le Createur

helekeloka
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dim 07/11/2004 - 23:00

L'ame et le créateur suite.Dans l'Histoire de l'opposition à la Hassidoute, on peut distinguer deux sortes de Mitnagdim (opposants).Il y a les insolents, qui n'hésitent pas à s'attaquer directement à la personne du Rabbi, remettant en cause ses connaissances et/ou sa moralité. Et il y a les autres, dont vous faites partie, plus pudiques qui se rendent bien compte qu'ils n'ont pas l'envergure de discuter avec un Rabbi. Ils s'attaquent donc aux Hassidim qui sont (les pauvres!) "victimes d'une mésinterprétation radicale des enseignements des admorim et des sources auxquelles ils se réfèrent".L'absurde et surtout le culot d'une telle affirmation n'aura évidemment pas échappé aux cheelnautes.Car comment donc définir autrement de tels propos? Le rav Simsovic comprendrait Habad mieux que Habad ?!Et ne vous étonnez pas que j'ose parler au nom de tout Habad, car j'aimerais bien rencontrer ne serait-ce qu'un hassid interprétant les paroles du Tania comme vous le faites. Les sources que je ramène sont on ne peut plus claires et ne peuvent prêter à confusion quant à leur teneur. Sachez, pour votre gouverne, que le Rabbi ainsi que tous les Admourim précédents se sont toujours efforcés d'expliciter tous les concepts pouvant être mal compris, les nuançant au besoin.
Mais pour le "'helek Eloka mimaal mamach", pas de nuances…
Le reste de votre réponse m'a également beaucoup déçu. Sur les 35 lignes que compte votre texte, vous ne vous référez aux sources citées que dans 5 d'entre elles et encore, dans une phrase obscure, sans queue ni tête (vous faites référence à "2 propositions", vous en citez 3, sans conjonction, désolé je n'ai pas compris). Mis à part ça, ce texte contient tous les meilleurs ingrédients de la mauvaise foi:comme je viens de le dire vous ne répondez pas au objections soulevées, vous me faites des remarques sur un sujet somme toute de seconde importance (le fait d'écrire en hébreu) et me faites délicatement-mais sans nuances-remarquer mes tendances païennes. Mais de réelle confrontation aux citations, point!
Pour finir, puisque vous m'avez si gentiment fait remarquer mon paganisme latent, je voudrais aussi attirer votre attention sur un point bien important, en vertu du commandement "o'hia'h to'hia'h ète amité'ha" réprimande ton prochain. Il existe un principe cardinal dans la Tora:"kol Israël arévim zé bazé". L'une des explications de cette affirmation est la suivante:les Juifs sont responsables les uns des autres, chaque acte n'a pas qu'une portée individuelle mais influe sur l'ensemble de la collectivité, sur l'ensemble du peuple. Plus encore, on pourrait comparer le peuple Juif à un corps dont chaque élément, le plus petit soit-il participe de l'intégrité de ce corps. Malgré tout, il est un organe régnant sur l'ensemble des membres:le cerveau. Dans le peuple juif, il représenterait ceux qui respectent et surtout étudient la Tora. Leur influence s'étend sur l'ensemble du peuple d'Israël.
Ainsi il existe, au sein de ceux qui étudient, un groupe, dont vous faite partie, qui se refuse à admettre cette spécificité de l'âme juive, à admettre que le juif est absolument "autre chose", que son âme est une partie de D-ieu vraiment. Une telle conception a des répercutions, de graves répercutions, elle est la racine d'un des maux les plus graves atteignant nombre de nos frères éloignés de la Tora:la honte de soi. Cette honte de soi qui leur fait dire que le peuple d'Israël est un "peuple comme les autres", qui leur fait nier la spécificité et la mission des descendants d'Avraham, d'Itshak et de Yaakov. Nous en avons de jolis spécimens à la Knéssèt, D-ieu merci. Bref, lorsque le mitnaguède tergiverse, "pilpoulise" sur l'expression 'helèk éloka mimaal alors le Juif éloigné tergiverse sur sa place dans le Monde. Avoir conscience de qui nous sommes, est la solution aux problèmes du peuple juif.
Un dernier mot. Ne vous étonnez pas outre mesure que je vous qualifie de mitnaguède, même si, me semble-t-il, vous vous définissez comme hassid:être hassid n'est pas héréditaire. Etre hassid, c'est un état d' esprit. L'esprit hassidique. Et de cet esprit là, rav Simsovic vous n'en eûtes jamais un atome.
Kol touv!

Rav Elyakim Simsovic
mar 09/11/2004 - 23:00

Autrement dit, selon vous, la très grande majorité des Juifs qui ne sont pas Habad et ne comprennent pas cette petite phrase de grande portée à la manière dont vous la comprenez sont quasiment des hérétiques, Juifs honteux, etc. C'est en effet une belle pensée très hassidique.
Je ne peux pas discuter avec vous sur les sources pour la très simple raison que quoi que je vous dise, vous reviendrez à l'affirmation que vous répétez dans votre texte ci-dessus - à savoir que ce n'est pas ainsi que Habad lit le texte.
Ce que j'essaye de dire depuis le début de cette discussion, c'est que dans le passage de l'hébreu au français il y a des glissements de sens et des ambiguités qui s'introduisent et qui faussent terriblement la signification des concepts si on n'y prend pas garde.
Par exemple, on ne dit pas Heleq Havaya (le Chem Haméforach, le Nom de quatre lettres, mais Heleq Eloqa). Et on ne prête pas attention au fait que dès lors que cette expression signifierait ce que vous dites qu'elle signifie, pourquoi rajouter "mimaal", d'en-haut ?
Donc je persiste à dire que jamais dans la pensée des rabbanim de Habad, cette expression n'a signifié que l'âme juive était un petit morceau du bon Dieu.

Le reste de vos propos ne mérite pas qu'on s'y attarde.

J'ajouterai quand même une remarque : contrairement à ce que vous voudriez laisser entendre, la hassidout ne se résume pas à Habad, loin de là.