Ventilateur minute

franck_m
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mar 04/07/2006 - 23:00

Suite question 32064.

Shalom,

Merci pour votre réponse.
Je vois donc qu'il existe certains points de discussion concernant cet esprit de Shabbat.
Pour ma part, je me trouve loin d'une synagogue et mon seul moyen d'y accéder est de prendre ma voiture, donc je conduis pour me rendre à la shul et pas pour faire du shopping.
Ensuite nous pouvons toujours discuter pour savoir si une avera annule une mitsva. Je peux vous dire que mes Shabbatot sont bien plus spirituels qu'une personne qui resterait chez elle (autant que je puisse en juger, je vous l'accorde) en évitant de faire une action qui pourrait ruiner son Shabbat.
A ce sujet, contrairement à Paris, Bruxelles a des métros où il n'existe pas de barrière pour accéder au quais et les portes des wagons s'ouvrent quoi qu'il arrive. Donc, est-ce considéré comme une avera. Cela reviendrait à utiliser un asenceur de Shabbat.
J'ai déjà lu certaine de vos réponses et je comprends vos positions. Par contre, une lecture plus moderne ne s'impose-t-elle pas au regard de la situation des juifs dans le monde. Nous vivons au sein de ville ou plus en retrait au mileu de non juifs. J'admets bien que jusqu'à l'époque des Shtetls, ces questions ne se posaient pas. Mais aujourd'hui, refuser d'y faire face est une erreur.
Nous ne renierions pas à notre judaisme si ces points étaient discutés.

Qu'en pensez-vous.

Rav Elie Kahn z''l
ven 14/07/2006 - 15:50

Chalom,

La tension qui peut exister entre l'esprit et la lettre accompagne le judaïsme depuis des siècles et des siècles.
C'était entre autres, un des points de divergence entre le Hassidisme et ses opposants. Les Hassidim étaient plus attachés à l'esprit, leurs opposants, les Mitnagdim, l'étaient plus à la lettre.
Cependant, vous ne trouverez personne aujourd'hui pour justifier une conduite contraire à la lettre, même si elle est faite dans une bonne intention.
Dans son livre, le Kouzari, Rabbi Yehouda Halévy met en scène un roi ayant eu un rêve dans lequel on lui répète "ton intention est bonne, mais tes actes ne le sont pas". Un des thèmes principaux de cet ouvrage est que nous ne pouvons pas nous baser sur ce que nous ressentons pour trouver la voie vers D'ieu, et que la Tora et ses mitsvoth sont la voie la plus sûre, pour ne pas dire la seule, la voie révélée pour y arriver.
La question du métro Chabat est une question qui peut éventuellement être discutée, mais il revient aux rabbins de la ville d'en débattre, pas à nous, rabbins de Cheela. Je serais cependant fort surpris qu'ils en donnent l'autorisation, un des grands décisionnaires du siècle précédent l'ayant interdit. Je vous accorde, que dans certaines circonstances, il aurait peut-être été plus judicieux de décider autrement.
Mais sûrement pas dans le cas de la voiture que vous évoquiez dans votre précédent message. Si c'est l'alternative, il serait préférable que vous preniez le métro.

Une mitsva n'annule en aucun cas une avéra, c'est le contraire qui est vrai. Le Talmud parle de "mitsva habaa beavéra", d'une mitsva accomplie grâce à une avéra, une faute.
Une telle mitsva n'a pas de valeur.