Lait volait

Chalom

Il est interdit d'acheter de la marchandise volée, ceci est une grande faute, car cela encourage d'autres vols (Choulhane Aroukh, H.M, 356, 1).
Et puisqu'il s'agit de lait, nous pouvons citer la source de cette Halakha dans la Guemara (Baba Kama 118 b), qui parle, entre autre de … lait volé, au propriétaire d'un troupeau, par son berger (qui est un employé). La Guemara dit qu'en règle général, on n'achètera pas de marchandises du berger, si le patron ne peut pas remarquer qu'elle manque, au cas où elle aurait été volée. Comme le dit par ailleurs la Guemara, "ce n'est pas la souris qui vole, c'est le trou" (Gitin 45 a). Une manière de dire, que si on était très attentif à ne pas permettre aux voleurs d'écouler la marchandise volée, ils ne voleraient plus, ou voleraient moins. C'est un point à prendre ne considération, quand on nous propose des marchandises dont l'origine n'est pas claire, à des prix défiant tout concurrence. Il y a fort à parier qu'il s'agit de marchandises acquises de façon malhonnête, qu'il nous est interdit d'acheter.
Il y a sur ce sujet un responsum du Rivach (Rav Yitshak bar Chechet, Algérie 15ème) digne des meilleurs romans d'Agatha Christie. Par manque de temps, je ne peux malheureusement pas la traduire.
Quant à la marchandise volée, selon la Halakha, elle revient à la personne à qui elle a été volée, qui devrait vous payer la marchandise, et se retourner contre le voleur, pour qu'il rembourse. Ceci, au cas où la marchandise a été achetée innocemment.
Mais dans votre cas, il semble que vous étiez bien au courant de l'origine de ces boîtes de lait, et puisque vous avez des remords et voulez faire Techouva, vous devriez donc les rendre, sans demander aucune rétribution, puis demander ensuite à celui qui vous les a vendues, qu'il vous rembourse.