Bonjour,
1 ) dans le Chir Hachirim, il est écrit dans le deuxième paragraphe, verset 7 : "Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches et les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille".
Peut-on y voir, comme certaines personnes, un message de découragement à faire son Alyah dans le sens où on ne doit pas revenir vers la terre d'Israël et donc rester en exil tant que Hakadosh Baroukh Hou ne vient nous en délivrer ?
2 ) Je crois savoir qu'il existe bien des références dans les Neviim où l'on peut lire que l'on doit rester en exil et attendre la délivrance de D. Mais alors que faire ? Venir et risquer de réveiller l'amour alors qu'Hashem ne l'a pas décidé, ou bien rester "sagement" en exil ?
Personnellement je pense que l'Etat d'Israël a connu de trop nombreux miracles depuis sa création en 48 pour ne pas y voir des messages de Hashem nous appellant au retour justement. Sans compter les messages que nous avons dans les pays d'exil qui nous poussent vers la sortie...
Alors que répondre aux personnes qui s'appuient sur ce verset du Chir Hachirim et sur les Neviim ?
Merci pour vos éclaircissements toujours aussi utiles.
La Guemara (Ketouboth 111a) interprète comme suit le verset : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les biches ou par les cerfs des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille » (Cantique des cantiques 2, 7) :
« Hachem a adjuré les enfants d’Israël de ne pas monter en Israël en masse, et de ne pas se révolter contre les peuples du monde. Il a de même adjuré les autres peuples de ne pas asservir Israël à l’excès. Et Il a averti Israël que s’il ne tient pas parole, Il fera de sa chair une proie comme celle des biches et des cerfs des champs. »
C’est ainsi que, déjà à l'époque du Talmud, les Sages débattaient du point de savoir si l'établissement en Erets Yisraël constitue ou non une mitswa.
Ce débat ne sera clos définitivement qu'à l'époque messianique.
En attendant, il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions.