Bonjour, concernant la fin de la paracha Vayetsé :
Ra'hel occupe une place très importante dans l'histoire du peuple juif et doit surement avoir une grandeur particulière. Mais à plusieurs reprises dans cette paracha on trouve qu'elle n'est pas "mise en valeur" et même au contraire.(en dehors de l'incident avec léa et les "signes")
Pourquoi avoir voler les téraphimes ? Rachi nous dit pour protéger son père de l'idolatrie mais alors pourquoi ne pas carrément les détruire comme le faisait Avraham ? N'est-elle pas au courant que c'est un grand risque d'emporter des idoles avec elle? Idoles qui seront au final la cause de sa mort, alors est-ce cela la mort de notre matriarche?
Un peu avant lorsque Laban cherche ses idoles, Rachi nous dit : "parce qu'il savait que (Rachel) touchait à tout", c'est comme ça que nous parlons de Ra'hel Iménou?
Voilà quelques questions pour comprendre le "niveau" de Ra'hel dans cette paracha et surtout cet acte d'avoir voler ces idoles et sa malédiction qui entraine sa mort...
Kol Touv
1. Le Midrach (Berèchith rabba), cité par de nombreux commentateurs classiques, considère que si Rachel a volé les « pénates » (תרפים) de son père, c’est pour le préserver de l’idolâtrie. ‘Hizkouni considère toutefois qu’elle a voulu éviter que l’on puisse soupçonner Jacob de les utiliser à des fins de sorcellerie.
Quant à leur non-destruction, elle est expliquée comme suit par le Maharal (Gour aryé) : Rachel redoutait que son père poursuive la famille de Jacob et qu’il ne la croie pas si elle niait les avoir volées. Aussi les a-t-elle dissimulées afin de pouvoir les lui rendre si nécessaire.
2. Il est exact que les « pénates » ont été à l’origine de la mort prématurée de Rachel. Elles n’en ont cependant pas été la cause.
La véritable raison de la mort de Rachel est la malédiction qu’a prononcée Jacob : « Celui que tu trouveras en possession de tes dieux, qu’il ne vive pas ! (Berèchith 31,32), malédiction présentée par Rachi au nom du Midrach (Berèchith rabba) comme étant à l’origine de sa mort.
3. Lorsque Rachi écrit qu’il « la savait touche-à-tout », il ne fait que citer Midrach (Berèchith rabba) dont le contexte attribue ce soupçon, non pas à Jacob, mais à Laban.