Bonjour,
C'est une question à propos du ribit.
Si j'avance une somme d'argent à un ami, mais que cet ami possède l'argent sauf que ponctuellement il préfère que je paye pour lui; par exemple, je suis en Israël, je ramène un livre à un ami de France qui m'a demandé de l'acheter pour lui... Ensuite rentré en France, il me rembourse. Est-ce considéré comme un prêt? en ce sens que si cet ami me rembourse plus que la somme payée, y aurait-il un interdit de ribit?
Même question si la personne a oublié son argent à la maison, et que je lui avance l'argent sur place?
Cette question n'est pas si simple puisque cela ressemble à un prêt mais l'emprunteur n'est pas une personne en difficultés...
En vous remerciant vivement par avance,
Shavoua tov
Emmanuel
Chalom Emmanuel,
Oui, les lois de ribbit s'appliquent bel et bien a un tel pret. Le fait que l'emprunteur a de l'argent n'y change rien (et puis comme vous le savez, on ne prete qu'aux riches!).
Il y a meme des regles speciales qui s'appliquent au cas de l'ami. Par exemple, un emprunteur n'a normalement pas le droit de faire de cadeau au preteur, mais entre amis la chose est permise (cf. Yoreh Deah 160:7). La halakhah part en effet de l'idee que le cadeau est ici une expression de la relation d'amities entre les deux personnes, et pas de leur relation contractuelle de preteur/emprunteur.
Je precise que les regles du ribbit sont parmi les plus complexes de tout le systeme halakhique, et qu'il est preferable de consulter un rabbin competent dans chaque cas particulier.