L'histoire du tapis volé

Anonyme (non vérifié)
Profile picture for user
mar 20/05/2003 - 23:00

Concernant la reponse a la question 6580, j'aimerais avoir une petite precision : J'ai lu dans un traite de Moussar que si l'on vole quelqu'un ,on lui vole sa vie. Et aussi qu'il fallait rembourser ses dettes.
Dans ce sens j'aimerais savoir s'il y a eu vol et si j'annule la dette, il n'y aura plus d'Averot.
Pouvez-vous me le preciser ?
Merci encore pour toutes vos reponses tres encourageantes.

Rav Elyakim Simsovic
mer 21/05/2003 - 23:00

Il me semble que d'après la description donnée précédemment de la manière dont les choses se sont passées, il y a eu un prêt dont on n'arrive à savoir avec certitude ni le montant exact ni s'il a été remboursé ou non. En tout cas, il ne s'agit pas de vol ni de malveillance caractérisée.
S'il a été remboursé et que le débiteur voulant être "en règle" décidait de rembourser quand même (une seconde fois) le créancier ne pourrait pas accepter car s'il a déjà été remboursé une première fois il aurait reçu l'argent deux fois et serait alors lui en situation de détenir la somme indûment.
Selon le principe talmudique qui veut que celui qui réclame à son prochain doit fournir la preuve de son droit, nous sommes ici dans une impasse puisque les deux parties reconnaissent ne pas pouvoir affirmer ni infirmer la réalité de la dette.
Il me semble donc qu'il faille ici séparer les deux cas, celui du débiteur et celui du créancier.
Le créancier devrait annuler la dette afin que le débiteur ne soit pas en faute à son égard.
Le débiteur devrait verser le montant "litigieux" à une oeuvre (Talmud Thora, Tzedaqa...) afin de n'être pas en possession d'une somme qui ne lui appartient pas.
Les deux opérations sont indépendantes l'une de l'autre et relèvent davantage d'une conduite de piété et de conscience morale que des exigences "légales".
En tout cas, de cette manière, les deux parties seraient quittes.
J'insiste encore sur le fait qui si elles se réconcilient de surcroît, c'est encore mieux !