Chalom,
Est-il autorisé d'acheter du 'hamets aujourd'hui au Duty Free a Ben Gourion?
Y-a-t-il un problème de 'hamets possedé par un juif pendant pessah'?
Merci kol touv!
Shalom,
Pour le Duty Free, je ne sais pas, je vous conseille de leur demander s'ils ont un certificat de vente de h'ametz ("ishour meh'irat h'ametz" - donné aux magasins qui vendent leur h'ametz pour Pessah').
Le h'ametz appartenant à un juif pendant Pessah' est interdit à la consommation et on ne peut en profiter (1).
Sources:
(1) La mishna dans Pessah'im (chap. 2, mishna 2) dit: "le h'ametz d'un non-juif après Pessah', il est permis d'en profiter, d'un juif - interdit, ainsi qu'il est dit "et il ne sera pas vu par toi". Selon Rava, qui suit l'opinion de Rabbi Shiman, et il semble que cela soit la conclusion du Talmud - la raison de l'interdit est une sorte de "taxe" - on veut à tout prix éviter que les gens laissent leur h'ametz pour après Pessah' et transgressent plusieurs interdits. C'est ainsi également que le Rambam tranche (hil. H'ametz ouMatza 1,4), tout comme le Sh. Ar. (OH 448, 3) qui écrit: "il est interdit de profiter du h'ametz du juif, après Pessah'",
On peut penser que si c'est une "amende", l'interdit n'est valide que pour le propriétaire du h'ametz, mais pas pour les autres, comme pour toutes les taxes et "amendes" que nos Sages ont instauré (cf. Rambam, hil. Ma'ah'alot Assourot 15,25). Et c'est l'avis de Rabbeinou Manoah' sur les lois de H'amet OuMatza, id. au nom de la réponse du Rif, que ce h'ametz est permis à d'autres juifs. C'est également l'opinion du Mih'tam (sur Pessah'im 29b) au nom de "yesh omrim" ("d'aucuns disent"). Il se peut que cela soit également l'avis de Rabbeinou H'ananel, ad loc., qui écrit que "... si le h'ametz est sien - on l'amende et il lui est interdit d'en profiter, même après Pessah'". Mon maître, le Rav N. E. Rabinovitch, dans son commentaire sur le Rambam - Yad Pshouta, ad loc. - soutient que c'est également l'avis du Rambam (comparer avec le Noda BiYehouda, MK, OH 20). Cependant, de nombreux ah'aronim s'opposent avec virulence à cette approche et soutiennent qu'il s'agit d'un interdit pour tous les juifs de profiter de ce h'ametz.
Pour une liste, plutôt exhaustive, des deux camps - cf. Yeh'ave Da'at III, 28.
Kol touv.