Etudier c'est voler ?

Raphael424
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mer 09/10/2013 - 23:00

Suite 71854

Cher Rav Simsovic

Je suis très heureux de pouvoir bénéficier de vos réponses sur le site

Oui bien sur je sais que ces livres nous sont destinés
Mais ce n'est pas là ou je voulais en venir ( désolé je me suis mal exprimé)

Quand j'évoquais dans ma précédente réponse "ne pas faire de mitsva dans le dos d'une avera" je pesais mes mots; même si cette avera est extrêmement subtile

En effet si je réfléchi bien le rav dessler z"l voulait certainement faire tout pour diffuser la Thora.
Mais cela dit il nous a quitté et donc ce n'est pas de sa propre initiative qu'il a publié ses oeuvre.
Bien sur que si on lui aurait demandé il aurait accepté de bon coeur. Mais rien que le faite de "prendre" sans demander relève pour moi d'un aspect de "voler"

Et donc même si je le rendrais vivant et fécondant en précisant qu'il s'agit d'un de ses enseignements, si je remonte au point de départ, le motif de publication n'est pas pur à 100%
Et ça, je ne pense pas que le Rav aurait apprécié

C'est pour ça que je me sens un peu coupable allant même jusqu'à dire qu'il s'agit d'un "vol de connaissance"

Je vous serais très reconnaissant si vous pouvez corrigés mes fautes éventuelles

Ps : je précise que ce que je viens d'écrire m'a été inspiré de ce que j'ai lu dans "mihtav meeliayou" du rav dessler : en espérant lui avoir fait kavod

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Rav Elyakim Simsovic
lun 09/12/2013 - 03:01

Je me contenterai de dire que la Thora nous fait obligation d'écrire les hidouchim et traite celui qui ne le fait pas de voleur car il dérobe les enseignements de Thora qui comme tels appartiennent à tout Israël et l'"auteur" n'en est que le dépositaire et l'émissaire.

La plupart des grands maîtres de la Thora ont toujours confié à leurs fils et disciples la tâche de publier leurs enseignements, écrits et oraux. Ce n'est qu'avec leur disparition que ceux-ci acquièrent - si je puis dire - leur statut d'achèvement, dans l'état même où ils sont.

Je suis loin d'être insensible à l'argument de mitzva habaa beavéra qu vous évoquez.
Mon maître le rav Rottenberg זצ"ל qui était un grand baal moussar avait une manière tout à lui d'y faire allusion. Le sentiment qui m'en est resté est que cela est dû la plupart du temps à une conduite où les attitudes de piété cachent en fait un grave défaut d'orgueil et de mépris d'autrui. Je ne crois pas que ceux qui se sont voués à publier les oeuvres de leurs maîtres puissent être soupçonnés d'un tel travers.