Les habits du disparu

Gwen
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mer 11/12/2013 - 23:00

Reformulation de la 72903. Cher Monsieur, Merci beaucoup pour votre réponse si rapide. Il y a un petit malentendu: les mouchoirs n'ont pas été faits dans la chemise de ma belle-mère décédée, mais dans celle que mon mari portait au moment du décès de sa mère. Mon mari est bien vivant, Baruch Hashem. Juste après le décès, le Rav en charge de la Tahara a déchiré les chemises de mon mari et de son père. C'est de celles-ci qu'il s'agit!

Emmanuel Bloch
jeu 12/12/2013 - 18:28

Chalom,

Pardon de la confusion. Les vetements dechires par la kriah doivent etre portes pendant toute la duree de la chiva et ne peuvent etre repares.

S'agissant du deces d'un parent, cette interdiction de reparer le vetement s'etend encore bien plus longtemps dans le temps. Une reparation complete est interdite pour toujours par le Choulhan Aroukh (Yoreh Deah 340:15), mais certains permettent de faire couper du vetement un morceau de tissu comprenant la dechirure et de le remplacer par une etoffe intacte, afin d'obtenir au bout du compte un vetement acceptable (cf. Taz 340:10, Hokhmat Adam paragraphe 69, Aroukh HaChoulhan 340:17). Certains interdisent meme cette derniere pratique, et pour eux le vetement doit toujours rester dechire (Pit'hei Techouva paragraphe 9 et autorites citees).

Pour autant, il s'agit ici de maintenir un signe du deuil que l'on a pris lors du deces du parent. Le vetement en lui-meme, a ce que je comprends, peut etre utilise, donne ou detruit, il n'est pas frappe d'une interdiction de profiter (issour hanaa).Il n'y a que la reparation du vetement qui est interdite, en signe de respect pour le disparu. En consequence, il me semble qu'il est tout a fait permis d'utiliser le tissu d'une chemise dechiree lors de la kriah pour en faire des mouchoirs.