Un peu de tout!!

dave12345
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lun 20/01/2014 - 23:00

Chalom, j'ai plusieurs questions, j'aurais aimé des reponses, meme si elles sont breves :

1) D'où viennent les minhaguim a la base ? "minhag israel torah hou", d'où sort ce principe, et quelle en est sa logique ? Haré si il n'y a pas ce source dans la massoret, ou dans la guemara, dans la halaha, comment puis-je , que je sois un mec lamba ou un grand rav, ajouter une pratique qui n'a aucune source et qui ne reflete en rien la volontée de d', et comment peut on les tenir comme une veritée, a tel point qu'on les met parfois a un rang superieur que la halaha ?!

2) Comment croire que lea a pû duper yaacov en se faisant passer pour rahel ? En quoi dire "il faisait noir" , est un tiroutz logique ? Meme dans le noir , dans la penombre, je reconnais ma femme, par d'autre caracteristique que la vue, ma hapshat? C'est d'autant plus incomprehensible que ce n'est ni un midrach, ni quelquechose qu'on peut interpreter autrement, pshouto kemashmao c'est ce que dit la torah !

3) J'ai entendu qu'il n'y a pas d'interdit de lashon arah sur un goy meikar adin, car dans leurs code de loi, si ce n'est pas faux, il n'y a aucun mal a dire cette verité, meme si elle est denigrante .
En est t'il de meme pour la leitsanout ?

4) En general, comment definir la letsanout? Estce de la moquerie si je rigole avec quelqu'un , sans etre virulent, et quand j'ai la certitude que mon ami ne le prends pas mal ? ( par exemple si je ne l'attaque ni sur son physique, ni sur quoi que ce soit de denigrant, stam si je rigole avec lui et que j'ai la certitude que je ne le blesse pas)

5) Entre achré et aleinou, quand il y a kaddich, entre le kaddich et la reponse du " amen " , puis-je continuer ma priere pour m'avancer de quelques mots ?

6) Ai-je le droit si avant ashré, le hazan fait les hachkavot, de continuer et d'avancer ma tephila si je suis préssé?

7) Je suis tombé sur un piroush amishnayot du rambam, perek 10 , où il dit clairement que celui qui nie certain ikarim est appelé kofer.
Une personne qui " conceptualise " un ikar ( exemple : si une personne dit croire en thiat ametim , mais differement du rov des gens, exemple : elle dit que ce ne sera pas les goufim qui sortiront du kever, mais que thiat ametim est une periode future dans lequel nous vivrons en paix , sans conflit , ou lemachal que olam aba est le bien absolu qu'une personne peut acceder en etant sur terre , en pratiquant la torah, sans pour autant affirmer que le olam aba est forcement comme disent hazal, un olam aba ou on jouira de la presence divine, là haut, etc... auriez vous des sources ( comme a votre habitude ) ?

Desolé de m'etre allongé, ces questions me tiennent vraiment à coeur kol touv

Rav Samuel Elikan
lun 24/02/2014 - 07:22

Shalom,
1) cf. 72859 - a) il y a des sources et b) ce n'est pas n'importe qui ou n'importe quoi qui fixent un "minhag".

2) Il se peut bien qu'elle n'ait pas parlée - et donc il ne l'a pas reconnu, pourquoi cela vous semble-t-il si illogique de ne pas reconnaître quelqu'un, surtout si elle peut ressembler à sa sœur Rah'el ? Pour ma part, je trouve cette explication très logique.

3) Non, la leitzanout est interdite. De manière générale, il est très mauvais de s'habituer à dire des propos de médisance, peu importe si c'est formellement interdit ou pas. Rabbi H'ayim Vital affirme au début de son Sha'arei Kedousha que pour atteindre le Rouah' HaKodesh, le plus haut degré de sainteté avant la prophétie, il faut aimer tous les êtres, y compris ceux qui ne partagent pas nos croyances et notre religion.

4) La "leitzanout" est le fait de parler d'autrui de manière malveillante et dégradante, de rire de lui, certains parlent même de cynisme.
Le Talmud dans Sanhédrin 103 ne nous enseigne-t-il pas que quatre groupes de personnes ne peuvent recevoir la Présence Divine (c'est-à-dire qu'elles se tiennent loin de toute conception de Divinité au sens existentiel du terme - ces gens ne pourront pas s'élever spirituellement): les "letzim", les menteurs, les flatteurs (à outrances qui sont par ailleurs hypocrites) et les médisants. Le Roi Salomon nous enseigne par ailleurs (Mishlei 14:6) que le "letz" demande à avoir de l'intelligence, mais il n'en trouve pas... En conséquence, même en rigolant, il faut être attentif à autrui et essayer de blesser le moins possible ! Parfois on est certain qu'on ne blesse pas, même l'autre l'affirme, mais au fond il est quand même blessé et garde une rancœur qu'il n'exprime pas. A cela aussi il faut être attentif.
5) et 6) La question est: a-t-on le droit de parler ou de prier durant le kadish. La réponse est qu'il faut attendre la fin du kadish et y répondre, après seulement on continuera sa prière (Sh. Ar. OH 56,1 et MB s.k. 1; Mateh Yehouda (Yiash) 131,1). Cependant, certains affirment que si l'on peut rattraper le Kadish dans un autre minyan ou l'entendre ailleurs, on peut continuer (cf. Sh. Ar. OH 104,7 et MB id. s.k. 28). Ce n'est pas le cas pour les hashkavot, vous pouvez continuer, bien que cela peut paraître un peu irrespectueux.
7) Cette histoire des Principes de foi (Ikarim), comme vous le dites, est longuement traitée dans le livre de Marc Shapiro, avec de nombreuses sources - si vous lisez l'anglais: "The Limits of Orthodox Theology: Maimonides' Thirteen Principles Reappraised".
En espérant avoir répondu à vos attentes,
Cordialement,