Deuil non proportionnel

joel
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jeu 23/04/2015 - 23:00

Shalom,
Dans votre réponse vous faites un lien entre le deuil lié à la mort des élèves de Rabbi et les jeûnes liés à la perte de notre indépendance nationale.
Pourquoi pas, mais cela appelle une question de ma part.
Dans le cas des jeûnes (de tichiri, tevet, tamouz et av), on a une prescription rabbinique dans le talmud. Ici, pour le deuil des 40 000 élèves de Rabbi Akiva, ce n'est la cas. Le talmud, dans Yebamot 62b, qui relate cet événement n'indique pas d'implication halakhique. Je comprends donc de cette absence de texte du talmud sur le deuil du Omer que l'institution du deuil est plus tardive (peut etre à l'époque du Rav Sherira Gaon).
Ceci permet d'expliquer pourquoi il y a temps de différences entre les communautés sur la pratique de ce deuil. Certaines communautés font démarrer le deuil apres pessa'h jusqu'à lag baomer, d'autres apres rosh 'hodeh Iyar jusqu'à la veille de shavouot.

Finalement, avez vous une explication sur ces différences, et confirmez vous que le deuil lié au Omer n'était pas pratiqué à l'époque du talmud?

Merci pour le temps que vous nous consacrez.

Nathaniel Zerbib
sam 06/02/2016 - 11:55

Chalom ouvrakha,

Bien que je ne connaisse pas de témoignage historique sur les pratiques précédant la révolte de Bar Kochva, j'imagine qu'effectivement, cette période n’était aucunement identifiée avec le deuil. Au contraire, ce devait être une période de grande joie puisqu'elle marquait la préparation jour après jour a la fête de Chavouot, événement marquant le don de la Torah.

Certaines communautés ashkenazes repoussent les pratiques de deuil de Roch Hodech Iyar à Chavouot, parce qu'elles considèrent que l'essentiel est de marquer les 33 jours de "deuil", que ce soit du début de la période ou du milieu et du fait que des grands pogroms se sont déroulés à la fin de cette période dans les pays d'Europe centrale et de l'Est, ils ont décidé de repousser la période de deuil du milieu a la fin du Omer .

Bivrakha.