Feminisme religieux

Anonyme (non vérifié)
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sam 23/08/2003 - 23:00

bonjour aux rabanim,
suite a ma question (8848) et a sa reponse par le Rav Kahn.je ne voulais pas etre offensant.il na jamais ete question pour moi de priver qui que ce soit d un acces plus profond a la Thora.de meme lorsque je parlais de feminisme deplace,ce n etait certes pas dans ''feminisme'' qu il fallait voir un gros mot (cela n a rien de reprehensible en soi)mais justement dans le qualificatif ''deplace'' que j avais pris soin d y accoller.je voulais par la evoquer certains organismes (tres present aux USA et qui on des ramifications en erets).je me suis ainsi retrouve dans une synagogue a Yerouchalaim tvtbb''a (sic!) tout a fait normale au demeurant,(mehitsa,femmes avec la tete couverte et tout et tout)ou ce sont qd meme ces dernieres qui ont donne de la voix pendant toute la tefila(c est simple on entendait qu elles).l office s est termine par un dvar thora-sermon en anglais d un gout des plus douteux.
d ou mon interrogation sur les motivations de certaines femmes et de la maniere dont elles doivent gerer l etude de la thora.que doivent elles etudier en priorite?
au passage pourrais je avoir mon explication pour la phrase de la guemera citee dans ma question (je crois que c est dans Kiddouchine n est ce pas?).
merci pour votre devotion dans votre tache probablement fastidieuse mais o combien necessaire.
vous devriez penser a vous faire declarer ''site d utilite publique''!
encore bravo,
Kol Touv

Rav Elie Kahn z''l
dim 24/08/2003 - 23:00

Nous sommes parfois dérangés par certains phénomènes, sans que nous soyons à même de définir ce qui nous dérange.
Au niveau halakhique, ce que vous décrivez n'est pas dérangeant, et entendre les femmes de l'autre côté da meh'itsa, si on ne les voit pas n'est pas interdit.
Quant au goût douteux, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, dit le dicton.
Malgré ces remarques préliminaires, je comprends très bien ce malaise que vous semblez ressentir, et le ressens moi-même parfois. Il m'arrive de me demander si c'est l'amour de D'ieu qui mène les femmes qui demandent une plus grande part à la vie religieuse, ou bien est-ce autre chose. Mais j'essaie aussi de m'interdire de me poser de telles questions, et de voir si ce qu'elles demandent peut se justifier et est en accord avec la Halakha ou non.
Sonder les coeurs et les pensées d'autrui est fortement déconseillé, à mon humble avis.
La guemara que vous citez est en fait une michna dans Massekhet Sota, 3, 4.
Il y a plusieurs explications sur la signification du mot "tifloute", toutes bien entendu péjoratives. On craint que les femmes fassent mauvais usage de ce qu'elles apprennent, ou qu'il est tout simplement inutile de leur enseigner la Tora (le mot tafel, de la même racine se traduit par fade).
Mais j'ai expliqué dans une autre réponse (le titre était peut-être: "les femmes et l'étude de la Tora") pourquoi, même des décisionnaires peu suspects de modernisme écrivaient qu'il était important que les femmes étudient la Tora aujourd'hui.