Conversation 16535 - Le Juif Christian et David le non juif

pem
Mercredi 26 mai 2004 - 23:00

Bonjour,
Qui est le plus Juif des 2 : Moïse Cohen, fils de David Cohen et d'une goy OU Christian Martin, fils de Sarah Levi et d'un goy? Ma question porte sur l'angle religieux, social et communautaire. Merci

Rav Benjamin David
Samedi 29 mai 2004 - 23:00

Je ne connais pas d' "angle religieux, social et communautaire". Je connais la Halah'a! Notre ami Martin est 100% juif et notre ami David et 100% goy!
C'est la seule chose bizarre que vous trouvez sur cette terre? Le fait que des juifs prient trois fois par jour, tournés vers jérusalem et demandent de retourner à sion, mais restent à Paris. Cela n'est pas bizarre aussi? C'est pourtant ce que ressentait rabbi yéouda Alevi. L'exil du peuple juif et sa disperssion à travers le monde a provoqué des choses bizarres, anormales. C'est a nous aujourdh'ui d'y remedier. car nous en avons la force.
La différence entre notre ami martin et cohen, c'est que c'est facile de changer de nom. Il peut aller demain matin à la préfecture ou en israel au ministère de l'interieur et demander a être appelé par exemple David cohen ou levy ou benloulou... après quelques jours il recevra des nouveaux papiers. Alors que pour notre David cohen, se sera plus dur. Il devra passé par une procédure de converssion qui sera longue, a moin qu'il désire lui aussi changer de nom en..... Christian Martin (pourquoi pas?).

jeremy29
Dimanche 30 mai 2004 - 23:00

bonjour
concernant la question 16535 et
la problematique du christian juif et du david goy...
le probeme est reelle, car les enfants ayant un pere goy et une mere juive, sont en general tres peu tournés vers le judaisme, alors qu a l inverse les enfants de pere juif et de mere goy se sentent tres proches du judaisme en general (c juste un constat).
Il s agit là aussi d une chose bizare.
Le christian mangera peut etre du porc tous les midi, ne fera peut etre pas kippour ni pessah, et pourtant aura une bar mitzva, pourra se marrier tranquilement a la syna etc...
tandis que le pauvre david, lui qui pleurera de ne pas avoir de bar mitzva comme tous ces petits cousins, devra se convertir difficillement pour se marier etc...
c vrai que c bizarre...
là ou je veux en venir, c n est til pas possible d avoir un systeme de conversion bcp plus facile et moins contraignant pour le petit david de pere juif, que pour la jeune farida ?

Rav Benjamin David
Dimanche 6 juin 2004 - 23:00

Le peuple juif est il un peuple normal ?
Je suis d'accord avec vos propos. La galout en elle même est une situation anormale. Le Maharal de Prâgue a développé ce theme dans son livre NETSAH' ISRAEL. La vie normal d'un peuple est de vivre tout d'abord rassemblé; ensemble et non dispersé à travers les continents. La vie commune n’est pas simplement un plaisir de vivre en famille, cela entraîne une histoire commune, une langue commune, une tradition commune, une culture commune... en résumé une vie de peuple! Par contre notre nation vie une vie disloquée, éparpillée entre les autres peuple. Ils parlent des langues différentes et ne se comprennent pas l'un l’autre. La seul histoire commune qu'ils ont, c'est l'ansisémitisme, les pogromes, les insultes et les expulsions. Les uns vivent en Ethiopie ou au Yemen et n'ont jamais vu une calculatrice et les autres sont des prix nobel en physique et biotechnologie. Les uns aiment la musique de Dallaras (musique grecque) et les autres les symphonie de Betoveen. Les uns mangent du riz et des fêves à Péssah et les autres sont près à se sacrifier pour ne pas consommer un aliment dans lequel serait mélangé de l’huile de soja. Les uns sont noir el les autres blanc...
Voila notre situation! Un peuple désagrégé, “un tas d’ossements asséchés” (Ezekiel) sans institution pour le centraliser. La seul chose qui les réunissent est la torah qui leurs permet de garder la tête au dessus de l'eau pour ne pas se noyer. le Maharal nous promet que cette situation ne pourra pas durée indéfiniment car la nature est plus forte que tout et tout phénoméne naturel qui sort de sont axe naturel retourne toujours dans parcourt fixé par D....
Il y a près d’une centaine d’année un prossecus de réabilitation de notre nation a commencé. Les juifs soif de renaitre ont commencé a réapprendre l'hebreu et pour la première foi de l'histoire du monde une langue a été réssusité. Ce retour à l'hébreu n'était pas simplement une fantaisie culturelle mais un désir de retour à une nature perdu et un besoin de pouvoir communiquer avec des fréres dispersés de part le monde. Les juifs ont ensuite ressenti l'envie de retouner sur leur terre et d'y créer un pays indépendant. Avec l'aide de D... ce "projet fou", sans aucune chance de réussite, a pris forme et est en traint de se réaliser. Nous ne sommes qu'au milieu du processus: le retour à l'hebreu, le retour à la terre. Une troisième phase a démaré ces 20 dernières années: un retour à la torah. De plus en plus de juifs étudient, observent les mistvot...
Ne croyez pas que cela est facile. Comme le dit le dicton "il est plus facile de sortir les juifs de la galout que la galout des juifs"!
Il es est de même pour nos amis Martin et Cohen. Mr martin n'a pas consience de son identité et il faudra un long travail pour qu'il apprenne qui il est et quels sont ses devoirs sur cette terre. Ce processus sera long mais il est presque inévitable car il y a toujour des évenements qui reveillent l'âme juive. Que ce soit un évenement joyeux comme la création de l'état d'israel qui a reveillé et révellé chez beaucoup d'entre nous leur identité. Parfois c'est l'antisémitisme qui dévoile au juif qui il est...
Pour notre amis Cohen, qui se sent juif depuis toujours, nous devons l'acceuillir avec sourir mais sans lui mentir: il n'est pas juif, mais nous sommes prêt à le faire renter dans notre nation. Il est possible que dans un cas pareil le Bet-din fera accelerer le processus de la convertion mais sans pour cela le falsifier et en faire une mascarade. Je pense que c'est se qui est fait en Israel. Cependant une grande partie ces personnes ne veulent pas se convertir et nous ne devons pas les obliger ni même les pousser, car la convertion doit être un élan du coeur.
En esperant que nous redevenions un peuple normal: ensemble sur notre terre parlant l'hebreux et respectant les mistvot

Gabriel2
Mercredi 10 novembre 2004 - 23:00

Titre : identité juive ? Qu'est ce que c'est ?

Cholem alejeim chers rabanim,

Tout d’abord merci pour ce site très instructif et qui m’apporte un foultitude de réponses. Je sais que vous devez être overbookés mais bon c’est votre job alors je me lance… Suite à la question 16 535 (« Le juif Christian et David le non-juif ») qui a entraîner une déferlante de questions sur le même sujet, je souhaiterais apporter mon propre témoignage et soulever certaines questions.

Voilà, mon père est juif et ma mère ne l’est pas. Ils ont deux enfants : ma sœur et moi. Ma tante (sœur de mon père) l’est aussi. Comme mon père, elle s’est mariée à un non-juif en Argentine. Elle a aussi deux enfants qui sont eux, contrairement à nous, juifs à 100% selon vos termes d’après la halakha.

La loi juive dit que c’est la mère qui transmet la judéité (loi du sang) et bien dans notre famille, et cela va vous paraître un peu bizarre, la judéité se transmet par le père faisant fit de toute loi religieuse. Nos cousins, se contrefichent totalement de leur identité ou ils n’en n’ont pas conscience. Mais une chose est sûr pour moi, le nom de famille n’est pas anodin et joue de manière assez forte sur la psychologie des individus, beaucoup plus que le fait que la mère soit juive ou non.

Je ne souhaite pas changer mon nom en Martin par exemple et encore moins en Dupont ou en Benloulou. Mais le fait est que non seulement ma sœur et moi nous sentons juifs mais en plus les autres, juifs et non-juifs nous considèrent sans nous poser de questions aucune que nous sommes juifs à 100% avec Bet Din ou sans Bet Din. Alors que faire ? Une conversion n’aurait de sens pour nous que si nous pratiquions la religion et non pas pour obtenir un statut qui existe déjà pour les autres et pour nous mais pas pour vous bien sûr si je puis me permettre.

J’aurais une seule question à vous posez : si ma sœur et moi transmettons la judéité pas par le sang mais par une forme de conscience juive et d’une identité juive marquée, sincère et réelle (par la pratique de Rosh Hashana et Yom Kippour par exemple) à nos descendants et que dans mettons 4 ou 5 générations, les descendants se sentiront encore juif quelle signification aura la loi du sang pour eux ? Ne faut-il pas alors s’interroger sur la réelle signification de l’identité juive et de sa transmission aux générations qui nous succèdent ?

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 30 juillet 2005 - 23:00

Le sujet a été maintes fois traités sur le site.
Je comprends votre sentiment, je comprends aussi la logique de votre démarche, mais ainsi est la Halakha, et nous n'avons pas l'autorité nécessaire pour la changer.
Pour autant qu'elle ait besoin d'être changée!