Conversation 7634 - Un donné, deux de rendus

Anonyme
Mardi 24 juin 2003 - 23:00

Ribit est interdit aussi bien pour le donneur que pour le receveur, d'ou ma question :
lorsque je n'ai pas d'argent liquide, il m'arrive de me servir de l'argent qui est dans la Tseddaka, pour le rendre apres.
Cependant, comme j'estime avoir profite la d'un service, je rends toujours un peu plus. Pour 100 Shekels empruntes, je rends 101.
1) Est-ce ribit?
2) Ai-je donc le droit de rendre plus ?
3) Ai-je le droit d'utiliser ma tseddaka comme une gentille banque.

Rav David Zenou
Mercredi 25 juin 2003 - 23:00

Le ribit n'est pas un probleme economique il ne pourra donc se faire meme si les 2 personnes sont d'accord. L'interdit repose sur le donneur comme sur le receveur.
1) C'est du ribit.
2) c'est donc interdit.
3) A la condition que vous notiez sur un papier que vous mettez dans la tedaka combien vous avez emprunte. Il est interdit d'emprunter de l'argent ou d'en preter sans faire un acte de pret (meme a l'amiable sur un bout de papier c'est suffisant).

Le ribit se trouve dans la partie du codex de la halaha qui correspond au actions interdites ou permises comme la cacherout et non pas dans la partie concernant les problemes economiques.

Anonyme
Samedi 28 juin 2003 - 23:00

Suite a 7634 :
Si je n'emprunte pas de l'argent a la Tseddaka, mais que je m'en sers simplement pour faire de la monnaie, ai-je le droit de rendre plus ?

Rav S.D. Botshko
Samedi 28 juin 2003 - 23:00

In n'ya pas d'interdit d'interêt avec la Tsedaka.
Ce que l'on donne en plus c'est encore de la Tsedaka.

Anonyme
Mardi 1 juillet 2003 - 23:00

suite a la reponse 7717, je n'ai pas tres bien comrpis la reponse : vous remettez en cause la reponse du rav zenou sur le ribit , ou ai-je mal compris ?

Rav S.D. Botshko
Jeudi 3 juillet 2003 - 23:00

Il est vrai, comme l'a dit le Rav Zenou, qu'une caisse de Tsedaka ne peut pas prêter à intérêt.
Mais le Choulh'an Aroukh précise que cet interdit est limité au véritable intérêt, celui qui est interdit de la Torah.
Il est donc interdit à une caisse de Tsedaka de prêter son argent à un taux quelconque ou en fixant au moment du prêt une somme qui représentera l'intérêt.
Mais en ce qui concerne le prêt interdit par les sages, tel celui est autorisé pour une caisse de Tsedaka.
Aussi, celui qui a emprunté à une caisse dde Tsedaka a le droit de rendre plus que ce qu'on lui a prété.
En effet, cet intérêt là, rendre plus de sa propre initiative, n'est interdit que des sages et par conséquent est permis pour une caisse de Tsedaka.

Aussi, dans votre cas, il était autorisé de donner une somme en plus que ce que vous avez pris.
Il est même bien de faire comme cela. En effet, il n'est pas souhaitable de profiter soi m^me de la caisse de Tsedaka. Le fait de rendre en plus montre qu'il ne s'agissait que d'u n dépannage accidentel et de courte durée. La caisse n'a rien perdu, elle a m^me gagné.

Qu'Hachem vous bénisse de faire toujours partie de ceux qui donnent généreusement.

Référence: Choulh'an Aroukh, Chap. 160, par. 18