Suite à la 81558.
Si j'ai bien compris, l'avis du Rav Rabinowitz est qu'une femme pendant sa grossesse ou qui allaite peut boire toutes les 30 secondes une gorgée, a priori, même si elle se sent bien.
J'ai juste ?
C'est la première fois que j'entends ça...
Si c'est le cas, jusqu'à quand une femme est-elle considérée comme "femme qui allaite", y a-t-il un temps maximum ?
En fait, plus j'y pense, plus je trouve ça juste, tout ça me semble très logique.
Les gens ne savent pas à quel point la grossesse et l'allaitement sont des périodes sensibles. Parfois, on fait passer la "religiosité" avant "l'humain" alors qu'à mes yeux il ne devrait pas y avoir d'antithèse entre ces deux là.
Merci.
Shalom,
1. Oui, c'est exact, c'est effectivement son avis (cf. resp. Siah' Nah'oum §36 ; cf. aussi son article dans la revue Teh'oumin n°17, p. 343 et suivantes), dans la mesure où il existe un risque non négligeable que le lait s'affaiblisse à cause du jeûne et le lait est considéré comme "pikouah' nefesh" (danger de vie) pour le bébé (tel que le définissait le H'azon Ish OH §59, s.k. 3-4).
Dans le livre "Torat HaYoledet" (chap. 51, note 11) qui a reçu l'approbation des grands d'Israël, il est rapporté qu'une femme est venue chez le H'azon Ish à Yom Kippour en lui expliquant qu'elle avait peur de ne plus avoir assez de lait après pour son bébé.
Le H'azon Ish l'aurait enjoint à boire en petite quantité (leshiourim).
Cette même histoire est rapportée dans le livre Nishmat Avraham (OH 617) au nom du H'azon Ish et il y précise bien que le bébé n'était pas malade.
Je précise encore une fois qu'il ne s'agit que de boire (leshiourim), pas manger (cf. Shemirat Shabat Kehilh'ata, chap. 39, note 56 et livre "Ta'ama deKra"au nom du H'azon Ish).
Par ailleurs, pour mon maître, le fait qu'il y ait du "lait pour bébé" en poudre ou autre n'est pas à prendre en compte, car cela reste toujours moins bien que le lait maternel (c'est également l'avis du Rav Shlomo Zalman Auerbach, cf. Hailh'ot Shelomo 6,2).
2. Mon maître, le Rav Rabinovitch, m'avait dit que cela est valable tant que le lait maternel est important pour le bébé, cela peut donc varier. Il m'a dit qu'au moins jusqu'à deux ans cela lui semblait raisonnable, comme le notent nos Sages (TB Ketouvot 60a; Yevamot 12b ; etc.).
Dans un autre contexte, il m'avait dit que tant que la femme allaite, elle est considérée comme tel.
Je lui avais alors demandé si c'était le cas aussi pour Kippour et il m'avait répondu : "si l'enfant a besoin du lait pour sa santé". C'est-à-dire que tant que l'enfant/bébé a besoin du lait, la femme qui allaite est considérée comme telle à un niveau halah'ique également.
Cordialement,