Le nom de naissance de la mère ?!

emmanuelle_t
Profile picture for user emmanuelle_t
mer 31/10/2018 - 19:22

Merci pour votre réponse, 

 

Mais alors, 

- qu'entendez-vous par "on ne fixe pas si quelqu'un est cohen selon son nom". Lorsque je suis à la synagogue par exemple, et qu'il y a birkat cohanim ; je ne crois pas que l'officiant ou qui que ce soit ait fait la généalogie des cohen qui viennent réciter la prière. 

- aussi, si la torah permet la transmission du nom de la mère, alors pourquoi pas le statut? Hormis le caractère misogyne de certains chers rabbins et décisionnaires, comment l'expliquez-vous ?

Rav Samuel Elikan
jeu 01/11/2018 - 14:28

Shalom,

1. Effectivement, vous avez raison, à la synagogue personne ne vérifie si le Cohen est bien Cohen...
Quoi qu'il en soit, la question de l'identité d'un Cohen est critique en cas de mariage, de divorce (et pour la personne elle même, concernant les lois d'impureté aux morts, etc.) - ce que j'entendais dans mes propos est qu'une personne religieuse sait généralement si elle est kohen ou pas. Si ce n'est pas le cas, et qu'elle ne le sait pas et veut le déterminer parce qu'elle en porterait le nom ou autre, cette personne ira devant un Beit Din (tribunal rabbinique) pour le fixer. Ce dernier ne se fiera pas au nom de famille mais à d'autres preuves ou témoignages.

2. Qu'entendez-vous par transmission de statut ? (d'ailleurs, le "nom de famille" est une invention "moderne" qui n'a aucun rapport avec un quelconque statut halah'ique ou autre a priori...).
Si vous parlez de la transmission de la "kehouna" c'est tout simplement impossible, parce que la Torah écrit explicitement que cela passe de père en fils uniquement, selon certaines lois très précises !

J'avoue par ailleurs ne pas comprendre votre remarque et pour ma part, je ne connais aucun grand décisionnaire juif qui serait "purement misogyne" d'une part ou que sa manière de trancher la halah'a serait mue par une "haine" des femmes ou de qui que ce soit d'autre d'ailleurs - rien de tel n'existe dans le judaïsme, à ma connaissance ! En effet, un décisionnaire fixe la halah'a selon la tradition, l'usage et selon des textes auxquels il est (comme tout autre décisionnaire) astreint ; ces textes allant des versets jusqu'au Talmud avec leurs commentaires et les prises de décisions qui s'en sont ensuivi (Rambam, Shoulh'an Arouh', etc.). On ne peut pas trancher la halah'a en faisant abstraction de son cadre, de son paradigme, ça n'est pas possible.

Cordialement,