Conversation 1013 - Différences de prononciation pour un marocain

Anonyme
Dimanche 4 août 2002 - 23:00

Shalom Mr le Rabbin

Une question precedente a ete posee sur les "taamim". Dans la fin de votre reponse, vous mentionnez le fait qu'il existe par contre des differences grammaticales "minimes" entre les differentes communautes.
Pourriez-vous etre un peu plus precis sur celles-ci ?
Je m'interresse justement dernierement a la prononciation exacte des mots et a leur grammaire. Je me base sur le siddour Od Yossef Hay qui me parait etre le plus precis aux niveaux prononciations et grammaires. Il contient aussi des petits kountrassim au debut et a la fin du siddour qui m'aident a les comprendre. Ce siddour etant fait par un "yerushalmi" et moi-meme etant marocain, il se peut qu'il y est des differences comme vous l'avez dit.
Pourriez-vous me conseiller un livre sur ces differences de prononciation et de grammaire qui prenne en compte la communaute marocaine.
Je tiens a signaler que je parle de la prononciation et de la grammaire et non du "nosah".

Rav Zécharia Zermati
Mardi 6 août 2002 - 23:00

Chalom,

Je tiens à préciser ce point, la question qui a été posée etait bien quel sont les vrai Taamim? et j'ai répondu qu'au niveau des Taamim de lecture de la Torah, on ne peut dire que tels ou tel Taamim sont plus vrais que d'autres, entre de différentes communautés., en cela les differences grammaticales en particulier entre les Séfaradim sont minimes et je crois avoir déjà préciser ce point précis dans la réponse n.875 en particulier mon N.b .

Vous parlez du Sidour de Téfila et vous citez le Sidour Od Yossef 'hai.
Ceci est un problème beaucoup plus pointu et je m'abstient depuis de nombreuses années d'appeler tel ou tel sidour "sidour Yeroushalmi" dans la mesure où le Nossa'h Yéroushalmi n'est pas défini, il est une sorte de connection entre certaines coutumes Irakiennes, Iranniennes et quelques makamim pris dans les derniers années de la liturgie nord africaine.

Ainsi de nombreux "Hazanim" Yéroushalmim se plaisent, par exemple, à adapter des airs de chansons populaires de la Radio dont les paroles sont très problématiques à un Kaddish ou Kédousha, ceci est appelé de nos jours minhag Yéroushalmi!

La plupart des Sidourim , y compris le Od Yossef 'hai, sont des recopies de certains Sidourim, appelés Séfaradim et qui ne le sont pas, d'origine Irakienne ou autres, présantant des dixaines voir centaines de modifications récentes selon des décisions de certains Rabbins de notre génération.

On en arrive, comme je l'ai démontré dans mon livre en hébreu sur les précisions de la Téfila "Ykréou béémet" à prier selon un autre Nossa'h qui n'est pas celui de nos pères, un autre Sidour qui n'est pas celui des Séfaradim originaires d'Espagne, et cette Téfila vient annuller un patrimoine de plus de 1000 ans de précisions, Traditions et vérités du judaisme nord Africain.

En un mot je ne parle pas que de la prononciation mais aussi de la liturgie "makamim" et du nossa'h qui est l'essence même d'une Téfila recue par l'Eternel.

Ce sujet est immense et d'une extrême gravité, j'ai traduit au français la première partie de mon livre et publié dans mon feuillet "Torat Emet", dans le cas ou cela vous interesserait je vous l'enverais par Email: plus de 60 corrections et modifications de Vatitpalel 'hana jusqu'a Barou'h cheamar.

Un juif originaire du maroc ou autre partie d'Afrique du nord ou bassin méditerranéen , Séfaradi, ne peut prier que dans le Sidour de ses pères et maitres: le Téfilat ha'hodesh ou bien nouveau Pata'h Eliahou, s'il ne trouve pas il pourra prier dans le Téfilat Bnei Tsion. De nos jours sont aussi vendu le sidour "od avinou 'hai" de mon proche ami Rabbi Na'hum lévy, originaire de lybie ou bien celui au nom de "Zara'h Hachéméch" avec l'introduction du grand Rabbin Méssas, Rav de la ville de Jérulasem, qui est un peu moins précis.

N.b: le fameux Sidour "ich matslia'h" du Sage et Rav Meir Mazzouz n'est ni un sidour tunisien, ni selon le rite nord Africain Séfaradi mais bien plus selon les ordonnements du Ben ich 'hai de bagdad.

Précision: nous n'avons q'un grand respect pour les coutumes des Edot hamisra'h mais elles ne sont pas celles du judaime Séfarade telles qu'elles ont été ecrites et priées depuis la nuit des temps.

Chalom, Chétitkabel Téfilatinou bératson.

Rav Zécharia Zermati.
Rav et Morei Tsédek du Quartier d'Arnona-Jérusalem.