Conversation 1082 - Commettre une faute par ignorance

Anonyme
Mardi 6 août 2002 - 23:00

Shalom
Nous nous renforçons chaque jour par notre connaissance de la Thora pourtant nous commettons des fautes par ignorance de toutes ses lois.
Un faute commise parce qu'on ignore une interdiction (ou une obligation) est-elle vraiement une faute ?
Dans la négative je suis incité à ne pas apprendre les lois et ainsi ne pas fauter...
Dans l'affirmative, sachant que même en etudiant jour et nuit je ne connaitrais jamais toute la Thora je suis donc condamner à pecher involontairement et toute ma vie et à me repentir...
comment résoudre cette contradiction ?

Bravo pour votre site et votre érudition

Kol Touv

Rav David Zenou
Dimanche 11 août 2002 - 23:00

Shalom,
Vous posez ici plusieurs questions très importantes:
°Nous ignorons la lois et fautons donc par ignorance!
°Meme si on le voulait on ne connaitra pas tout!
°La faute par méconnaissance est une faute, il faut donc se repentir perpétuellement!

Vous touchez à des questions ancestrales, nos sages se sont penchés sur ses problème existenciels tout au long des siecles.
Tout d'abord il faut savoir, que si D... nous a donné la thora à appliquer c'est que c'est possible, D... nous a créé avec la possibilité de nous perfectionner à tout les niveaux (étude de la thora, application des mitsvot et qualité-ethique).
Nous avons le libre arbitre de choisir d'aller sur la voie de la thora et de tenter de 'ressembler' à D... (vealhta biderahav) ou pas, le choix d'essayer de faire notre devoir ou pas, le choix d'aller vers la faute ou pas.
Autrement dit s'il n'y avait pas ce libre arbitre avec la possibilité intrèsèque de se tromper et d'aller vers la faute il n'y aurait pas de vrai perfectionnement et pas de salaire quand à la reussite face au mauvais penchant. Si on avait tout su a la naissance, et que l'on avait une memoire infaillible en plus d'une envie irresistible de faire des mitsvot et de s'éloigner des interdits, on aurai eu aucun mérite à pratiquer, on aurai aussi eu aucun 'salaire' pour nos bonnes actions et 'punition' pour nos mauvaises actions, nous aurions était ce qu'on appelle des etre spirituels comme les anges.
Seulement là est l'articulation essentiel de la question, ce n'était pas là le but de la création de l'homme. En effet, l'ange qui fait infailliblement la volonté de D... existe déjà, D... a voulu créé un autre etre, l'Homme qui peut s'il le veut decendre bien bas, plus encore que les animaux et qui peut monter par son travail et sa persévérence plus haut que les anges.
Si l'homme n'avait pas eu ses caractéristique il n'aurait pas été Homme. Avec ses qualités l'Homme est situé dans le monde ici bas avec ses avantages et ses inconvénient. D... qui à créé cet Homme connait tout ses défauts et sa demande de 'travail' qu'il à envers lui est lié fondamentalement avec son etre.
Pour cette raison D... à créé (encore avant la création del'homme!)la possibilité du repentir. L'homme est sur terre pour s'occuper à coté de son travail materiel en vu de sa subsistance, de son but spirituel et essentiel qui est de se perfectionner. Ceci se fait en étudiant régulièrement ('il n'y a pas de juste qui ne connait pas la loi' - 'en am aarets hassid') et en se surveillant de façon active (en faisant régulièrement une prise de conscience).

C'est la règle du jeux fixé par le créateur, tout le monde joue, et on peut gagner si on se prend en main!

Une faute commit par ignorance est une faute (beshogueg) et est pardonné si on fait teshouva.

Vous avez dit qu'on ne peut tout connaitre. Heureusement ce que vous dites est inéxacte. En effet beaucoup de sages conscient de la quantité de connaissance à avoir, on écrit des compilations et résumé de la loi.
Autrement dit il faut d'une part étudier la halaha en profondeur pour comprendre le pourquoi et les sources de chaque chose.
D'autres part, en attendant il faut connaitre l'essentiel de la lois afin de ne pas fauter de savoir comment agir et de sa voir 'voir' les cas ou il faut demander à une autorité compétente la loi.
Ces livres sont plus ou moins court selon le genre du livre et le style de l'auteur.
Il y a evidement le 'Kitsour Choulhan Arouh' traduit en français qui peut se lire du début jusqu'à la fin à raison de 1 heure par semaine en 1 an. Il y a evidement d'autres résumé plus long comme le Mishna Beroura et Le Shoulhan Arouh lui meme et encore bien d'autres (demandez aux libraire!). J'ai déjà vu des livres encores plus court que cela. Bien sure, plus c'est court, moins il y aura de détail, c'est à prendre en compte, mais les principes seront là.
Il faut simplement s'assoir et étudier avec assiduité.

Je vous souhaite bonne chance pour ce fameux challenge ou tout le monde est engagé!