Conversation 11300 - L'ame juive et le corps non juif

Anonyme
Samedi 1 novembre 2003 - 23:00

A propos de conversion

J'aimerais vous présenter le cas de figure suivant :

Supposons qu'une jeune femme très pratiquante rencontre un non-juif(aux origines juives en fait)
et qu'elle s'éprend de ce non-juif.
Du fait de son attachement au judaisme, elle refusera tout rapprochement avec ce non-juif et malgré son attirance s'en éloignera.

Et si ce non juif possède une néchama et aurait peut-être ou sûrement voulu se convertir,
Comment cela pourrait-il se dévoiler?

Pensez-vous que si ce non-juif possède une néchame, il finira,
quoi qu'il en soit par se convertir, même s'il
n'approfondit pas sa relation avec cette jeune femme juive?

En effet, c'est souvent après avoir vécu avec une femme juive ou un homme juif,
qu'une non-juive ou un non-juif décide de se convertir(je connais nombre de tels cas de figure).

Pourriez-vous m'éclairer sur le sujet.

Je vous en remercie et très bien pour votre sîte

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 4 novembre 2003 - 23:00

Vous supposez que les non juifs n'ont pas de nechama, et je ne peux vous suivre sur ce terrain.
Mais pratiquement cela ne change rien.
On se doit d'aimer un non juif car il est créé à l'image de D'ieu, mais il nous est strictement interdit de le fréquenter dans un but romantique. Les considérations pseudo mystiques dons vous nous faites part n'ont aucune valeur halakhique, et nous ne pouvons pas en tenir compte.

Anonyme
Mardi 4 novembre 2003 - 23:00

Bonjour,

Dans votre réponse vous exprimez ces propos :

'Les considerations pseudo mystiques dons vous nous faites part n'ont aucune valeur halakhique, et nous ne pouvons pas en tenir compte .'

Je veux simplement mettre en évidence que j'ai souvent constaté que
la conversion d'un non-juif ou d'une non-juive se produisait à la suite de la fréquentation avec un juif ou une juive, donc à la suite d'une 'Avéra', si j'ose dire(je ne dis pas que c'est toujours le cas, loin de là).
Ce que je veux dire c'est que cette conversion intervient suite à une sensibilisation de la personne non juive au judaisme via le conjoint juif.
Dans le cadre d'un éloignement une telle sensibilisation ne peut avoir lieu.

C'est tout ce que je voulais exprimer.

quant au fait que les non -juifs n'ont pas de Néchama, je pense que nous ne nous entendons pas sur la définition de Nechama.
Bien sûr que les non-juifs ont une âme.
Mais elle n'est pas de la même nature que l'âme des jufs qui est liée à la sainteté divine du fait du respect des mitsvoths.

Cordial Chalom

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 6 novembre 2003 - 23:00

Nous sommes d'accord en ce qui concerne votre constatation sociologique.
La différence entre âme juive et non juive et pourrait donner lieu à de longs developpements.

Anonyme
Jeudi 6 novembre 2003 - 23:00

Bonjour,

Vous me dites qu'il faut respecter la halah'h parce que c'edt la halaha.
Et si on ne comprend pas de manière logique le fondement de cette halaha, si on est tenu de la respecter cela veut-il dire qu'il y a des raisons caballistiques ou des raisons qui dépassent notre entendement
et qui justifient cette halaha.

Sinon, en ce qui concerne l'âme des juifs et des non-juifs, j'aimerais bien en savoir plus, puisque d'après votre dernière réponse, le sujet est vaste et il me semble complexe.

Merci pour votre réponse et pour tout l'intérête que vous portez à considérer nos questions.
Cordiale Chalom.

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 8 novembre 2003 - 23:00

Cela veut dire effectivement, comme vous l'écrivez qu'il y a des raisons que la raison ignore. Elles ne sont pas obligatoirement cabbalistiques.

Anonyme
Samedi 15 novembre 2003 - 23:00

En réponse a la question 11418:

Vous dites que vous êtes d'accord avec ma constatation d'un point de vue sociologique.
soit.

Mais s'il n'y a pas de sensibilisation du conjoint juif vers le celui qui est non-juif du fait que le conjoint juif ne veut pas sd'engager avec ce non-juif(ou non-juive)n'avons nous pas peut-être perdu là l'occasion de dévoiler un Nechama juive?

C'est cela que je voulais exprimer.

Avec mes remerciements pour considérer ma question.

Cordial Chalom

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 18 novembre 2003 - 23:00

C'est bien ainsi que je l'avais compris.
Mais nous sommes tenus, en premier lieu et avant toutes autres considérations de respecter la Halakha, à la lettre.
C'est ce que j'ai voulu dire en écrivant que nous ne pouvions tenir compte de considérations pseudo mystiques.
Et s'il est vrai que l'on trouve chez certains décisionnaires le concept de "descendants d'Israel" qu'il est peut être plus facile de convertir, cela n'autorise en aucun cas quelconque aventure romantique avant cette conversion.

Anonyme
Mercredi 4 février 2004 - 23:00

Sur un forum Juif, le débat s'est posé de savoir si les non-Juifs avaient ou pas une néchama : certains ont répondu qu'ils avaient roua'h et néfech mais pas de Néchama. Existe-t-il vraiment une différence de cette nature entre Juifs et non Juifs ? Vous sembliez affirmer le contraire dans la réponse à la question "âme Juive, corps non-Juif".
D'avance merci.

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 12 février 2004 - 23:00

Cette question méritait un très long développement. Il aurait fallu pour bien faire analyser de nombreux textes.
Disons en bref que cette question donne lieu à différentes interprétations. Certains, marchant sur les traces de Rabbi Yehouda Halevy estiment qu'il y a une différence de nature entre juifs et non juifs, sans que cette différence ne donne de droit aux premiers sur les seconds. Elle leur ettribue tout d'abird des devoirs supplémentaires, tels l'observance de toutes les mitsvot.
D'autres estiment qu'aucune différence en dehors de l'élection du Peuple Juif pour être le dépositaire de la Tora, election qui ne vient sanctionner aucune différence innée, mais l'acceptation de la Tora par le Peuple Juif. Un autre peuple aurait aussi pu la recevoir.
Je ne vous cacherais pas que je suis plus proche de la seconde opinion, bien que la première me semble être majoritaire.