Conversation 11513 - Et si on etait amis

Anonyme
Samedi 8 novembre 2003 - 23:00

shalom! suite a toutes mes autres questions privees, je voudrais s'il vous est possible que vous m'aiguilliez sur une definition de l'amitié d'après nos sages, que disent-ils de l'amitié et comment la definissent-ils, quelle part de la vie d'une homme doit-elle occuper? pouriez-vous me recommander une lecture en francais ou ivrit peu importe. toda merosh! vous pouvez autoriser l'acces a cette question dont la reponse pourrait aider plus d'une personne je suppose!

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 28 janvier 2004 - 23:00

Ce que nos sages disent de l'amitié ?
Relisez la Bible, l'histoire de David et Jonathan, par exemple.
Et puis ceci :

"Et lorsque Moise entrait dans la tente d'assignation pour parler avec Lui, il entendait la voix qui s'adressait à lui " (Nombres Ch 7 v 89)
Le terme hébreu traduit par l'expression "qui s'adressait à lui" signifie littéralement "se parlant à elle même, vers lui" En hébreu, Midaber et non Médaber (v Rachi s Exode 33-9) "De même, à propos de notre verset, Rachi cite la traduction du Targoum araméen "Mitmalel", ce qui mène à lire : Et Dieu se parlait pour Moise, face à face, comme parlerait un homme à son ami"
Un homme parle à son ami, comme s'il se parlait à lui même, c'est-à-dire en sincérité absolue. Il s'agit donc plus d'une indication de la Vérité de la parole de Dieu à Moise, que d'une allusion à une "intimité" qui proposerait un problème de lecture antropomorphique.
Nous voudrions indiquer une autre particularité du verset, d'ordre grammatical. Le mot Diber qui se traduit habituellement au passé "Et Dieu parlait" peut se lire aussi au présent ou au futur Si l'on remarque de surcroit que le mot traduit par "comme" (Kaacher) signifie aussi en hébreu "losque", notre verset devient alors : "Et Dieu parle à Moise lorsqu'un homme parle à son ami"
En d'autres termes, bien que la Révélation soit réservée à de strictes conditions d'authenticité prophétique, elle est cependant disponible chaque fois que la morale de fraternité se trouve assurée."
Rav Askénazi (Manitou) zal, Parachat Ki Tissa, 1992.