Conversation 12858 - C'etait quand meme bon!

Anonyme
Lundi 12 janvier 2004 - 23:00

Kvod harabannim,
Pourriez-vous m'expliquer quelle est l'attitude à avoir vis-à-vis d'un avera que l'on a commise, que l'on regrette mais par laquelle on a quand même pris du plaisir (le plaisir découlant de l'action même, pas du principe de désobéir) ?
Imaginons, par exemple, que je me sois laissé entrainer à manger du porc (Hachem yichmor), et qu'ensuite, j'aie fait techouva.
Cette techouva est-elle complète si on se dit : "j'ai fauté, je regrette, je ne le ferai plus, mais qu'est-ce que c'était bon !" ?
Est-il permis d'avoir un "bon souvenir" d'une avera ? Sinon que faut-il en dire ? Faut-il nier le plaisir que l'on a ressenti (mentir) ?

kol touv

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 13 mars 2004 - 23:00

Le Talmud enseigne, à propos des nourritures interdites : "ne dis pas 'la viande de porc me dégoûte', mais dis : 'j'en ai envie, mais que faire ? Mon Père qui est au cieux me l'a interdit". (voir p.ex. Rachi sur Lévitique 20:26)
Et s'il en est ainsi avant, à plus forte raison doit-il en être ainsi après. Je le formulerai ainsi : avant d'en avoir mangé, je pouvais tout juste faire crédit à ceux qui la vantaient. Maintenant que j'en ai mangé, je sais que c'est bon, et j'en ai envie, mais ayant fait téchouva, je m'en abstiens, pas sous de faux prétextes, mais pour accomplir Sa volonté que je fais souveraine pour moi-même et que j'espère contribuer, à mon humble niveau, à faire souveraine sur le monde tout entier.