Conversation 13192 - 2 paires de gants pour la vaisselle

Anonyme
Jeudi 22 janvier 2004 - 23:00

Chalom,
Tout d'abord bravo et merci beaucoup votre site qui m'apprend chaque jour de nombreuses choses et que j'ai plaisir à consulter.
J'ai deux questions pratiques à vous soumettre.
Je pense avoir la réponse pour la première. A la maison, tout est cacher, vaisselle séparée etc... A force de laver , le produit vaisselle irritent mes mains et je désire mettre des gants pour la vaisselle. Faut il une paire pour laver les plats halavi et une autre pour les plats bassari. En attendant votre réponse, j'ai opté pour les deux paires distinctes, par prudence et je trouvait cela logique.
Ma seconde question est la suivante et concerne chabat. J'habite dans un immeuble et je sais qu'il y a un espace de deux mètres entre l'espace public et le privé appelé carmelite. Est il possible de déposer dans cet espace mes chaussures quand je rentre et je sors de la maison sans enfreindre et donc ne pas porter. Cela me permettrai d'éviter de salir la maison les jours de pluie.
Merci pour votre aide et j'espère que vous ne trouverez pas mes questions trop "enfantines".

Nathan Schwob
Mercredi 11 février 2004 - 23:00

1)Pour les gants vous avez opte pour la bonne solution.

2)Pour les chaussures. Vous avez le droit d'enlever vos chaussures et de les
deposer a cote de vous, avant de rentrer.

Rappellons quelques notions sur le 39eme "travail" interdit (Melechet Hotza'a).
L'interdiction se divise en 2:

1) Faire sortir un objet du domaine public au domaine prive et vice versa.
2) Deplacer un objet dans le domaine public sur une distance de plus de 4
Amot (environ 2 metres).

Il faut maintenant definir le domaine public et le domaine prive. Les definitions
de la Halacha ne correspondent pas a la signification premiere et habituelle
des termes utilises.

Le domaine prive: un endroit dont la superficie est egale a 40 cm sur 40 cm
minimum (4x4 Tefah'im) et qui est entoure d'une cloture de hauteur egale a
1 metre minimum (10 tefah'im). Par exemple votre appartement, la cour d'une
synagogue ou un jardin public clos de toutes parts. La cloture peut etre
mesuree en profondeur, par exemple une tranchee ou un toit plat sans parapet.
La cage d'escalier d'un immeuble, bien que tous les appartements s'y ouvrent
et qu'elle soit d'utilisation commune, est aussi domaine prive. Si plusieurs
famille juives habitent sur la meme cage d'escalier, nos sages ont institue
de faire le "Erouv H'atzerot" dont le but est justement de marquer la difference
entre un domaine prive d'utilisation publique et le domaine publique. Sans le
Erouv on ne peut pas passer d'objets de la cage d'escalier a l'appartement et inversement, ni transporter sur plus de 2 metres des objets qui ne s'y trouvaient pas avant Chabbat.
Donc si votre appartement donne sur une cage d'escalier vous pouvez oter vos
chaussures devant la porte et meme les rentrer dans la maison (verifiez la question du Erouv).

Le domaine public: lieu de passage (non clos) large de 8 metres minimum et
frequente par 600000 personnes.
Meme dans le domaine publique vous avez le droit de deposer vos chaussures
dans les 2 metres (1). Si l'entree de votre appartement donne sur le domaine
public, vous devez faire attention de ne pas les rentrer dans l'appartement.

Karmelit: tout endroit qui n'est ni domaine publique ni domaine prive. Par
exemple une petite rue, un passage couvert, la campagne. Les interdictions
dans Karmelit sont identiques a celles du domaine publique, (mais en plus il
est interdit de passer un objet du domaine publique a Karmelite et reciproquement).
Ces regles sont d'ordre rabbinique.

Continuez a poser vos bonnes questions sans gene. Nous y repondrons Bli Neder
autant que nous pourrons. Voir aussi la 9541, sur le site.

(1) Ch.Ar. Or.H'. 349,1 et Michna Broura 8.

Anonyme
Lundi 9 février 2004 - 23:00

Chalom, je crois que vous m'avez oublier pour la question 13192. Merci pour votre attention et votre efficacité.

Rav David Zenou
Mercredi 11 février 2004 - 23:00

Elle n'est pas oubliée, elle est chez un des rabbanim.