Conversation 1488 - Relation entre la cigarette et les écarts de langage

Anonyme
Vendredi 30 août 2002 - 23:00

J'ai lu deux de vos réponses : les 200 et 1260.
Sans présomptuosité aucune, j’ai souhaité vous poser cette ou plutôt ces questions :

A partir de "Ton camp doit être saint" :

Est ce qu’il est possible d'étendre à la santé physique ce qui vaut pour la santé mentale ?

Je m’explique :
Avec ces deux actions que sont d’une part fumer et d’autre part proférer des grossièretés, nous sommes là mis en présence de deux formes différentes de manque de respect de soi même, formes différentes certes mais aux conséquences similaires : une préservation de l’âme rendue plus difficultueuse.
En fumant, nous dégradons notre corps qui peut être considéré comme le véhicule terrestre de notre âme, les conséquences sur cette dernière sont plus ou moins directes mais avec des répercussions inéluctables comme vous en avez soulignées. De plus, fumer en toute connaissance de cause des conséquences est un facteur aggravant, c'est consciemment se faire insulte à soi même donc à son âme.
En proférant des grossièretés, il en va de même puisque l’âme est atteinte directement.

A ce niveau, il est intéressant de noter que dans les deux cas, un manque de paix intérieure est à l’origine de ces agissements.

Ce raisonnement découlant de la question originelle qui est :

Etait il possible de répondre à Anonyme la même chose qu'à Julie?

Rav David Zenou
Dimanche 1 septembre 2002 - 23:00

Shalom,

Vous donnez un parrallèle interressant, c'est vrai que dans les 2 cas il y a atteinte à la personne.
Si on suivez votre raisonnement jusqu'au bout on aurait dit comme Rabbi Akiva 'tu aimeras ton prochain comme toi meme' tous les autres commandements n'en sont que l'aplication. Ce qui est vrai, mais sans ces 'détails' nous ne sommes pas opératif et restons dans le brouillard, à savoir comment prend forme la volonté divine.

Dans le judaisme, on essaye toujours en plus du principe de départ qui est dans notre cas 'atteintes à l'intégrité de la personne', de donner aussi une précision concernant le cas précis dont nous traitons, ceci afin de pouvoir, mettre le doigt sur le problème et donner le chemin à suivre pour s'en éloigner.

Nous aurions pu donc commencer la réponse par un principe commun, mais nous l'aurions obligatoirement terminer par une analyse pragmatique personnelle concernant chaque cas traité.
il n'était donc pas possible de répondre à Anonyme le meme chose qu'à Julie. cqfd.
Bonne étude!