Conversation 16861 - Porter le deuil de parents non juifs

beccy
Samedi 5 juin 2004 - 23:00

kvod harabanim,
ma mère est convertie, mais, ses parents ne le sont pas. ce n'est pas vraiment d'actualite b''h., mais je me demande si mes grand-parents venaient a décéder (à 120 ans), dans quelles mesures, ma mère devrait porter le deuil?
Merci pour votre site qui me passionne.

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 19 juin 2004 - 23:00

Elle n'aura pas à porter le deuil de ses parents selon les règles de la Halakha, c'est à dire qu'elle n'aura pas besoin de faire chiva.
Cela ne l'empêche pas d'être triste, d'éviter si elle le désire d'assister à des festivités ou même à faire réciter le kaddiche.

beccy
Dimanche 27 juin 2004 - 23:00

Kvod Harabanim,
une précisions,au sujet de la 16861, si ses parents eux aussi c'étaient convertis, la cas aurait-il étéit le meem?!
Merci pour votre aide!

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 28 juin 2004 - 23:00

Oui, la conversion interrompant les liens familiaux.
Mais il n'est pas interdit de porter le deuil, surtout pour des parents qui ont fait un pas si décisif dans leur vie.

Mardoché
Jeudi 7 avril 2005 - 23:00

De père Juif, décédé, lequel est devenu orphelin, durant sa tendre enfance pendant la Shoah, j'ai commencé un processus de conversion. Je vénère sa mémoire et lui accorde le mérite exemplaire d'avoir su survivre et transmettre à sa façon des valeurs essentielles, quelles que soient ses choix de vie. De même, je pense que la vie, pour ma mère, non-juive, n'a pas été simple, même si, un temps, (important) je l'ai tenue pour responsable (en partie) d'un climat d'occultation. J'ai également 2 enfants, nés avant d'établir cette décision et la séparation d'avec leur mère (de fait, ou dans la continuité, n-j). J'aimerais en savoir plus, concernant le lien à la fois affectif, éducatif (faire connaître, par l'exemple, sans absolument chercher à mener dans mon sens : après c'est affaire de Nechama et ça ne dépend pas de moi), mais aussi ce qu'on entend par parent ou enfant "biologique", une fois la conversion réalisée. J'entends des choses "surprenantes", qui iraient jusqu'à l'absence de deuil en cas de décès, les uns envers les autres.
":2 - Le deuil de non-juifs n'est mentionne nulle part, par contre le
non-deuil de certains juifs dans certains cas est mentionne comme suit:

Concernant le non-deuil de quelqu'un qui n'a pas respecte la Torah et
qui
est decede sans se confesser et se repentir, voir:
Yoreh Deah 340:5, voir la bas le Rama et le Shach (No huit)
Hokhmat Adam 156:3

Un converti et ses enfants convertis, un converti et sa mere convertie,
ne
prennent pas le deuil l'un pour l'autre, voir:
Yoreh Deah 374:5,"
Mon souci est que, pour l'instant, je ne trouve pas ces Ecrits : Yoreh Deah.
Formulé sans la moindre explication, cela laisse entendre qu'on n'accompagne pas un processus existant chez l'homme depuis la nuits des temps : le Deuil? Que rien ne viendrait marquer la mémoire. Commençant mon post par la Shoah, vous comprendrez le paysage éthique et l'émotion particulière qui entoure cette question. Merci de votre attention.

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 21 avril 2005 - 23:00

Il faut distinguer entre les comportements affectifs et naturels et les prescriptions de la Thora.
Dire dans le cas de membres convertits de la même famille naturelle qu'ils ne portent pas le deuil les uns pour les autres est une autre manière de dire que le moment de la conversion est comme l'instant de la naissance. Toutefois, cela ne rompt nullement le lien d'affection ou de respect mutuel et il n'est absolument pas interdit d'être affligé par la mort d'un proche. Mais les rites coutumiers ne s'appliquent pas.
Si l'on approfondissait d'ailleurs le sujet, on pourrait comprendre à quel point cela est lié au fait mentionné ci-dessus de la re-naissance. Pensez-y.