Conversation 17091 - L''esprit qui vagabonde pendant la priere

NathanninNathan
Dimanche 13 juin 2004 - 23:00

Est-il péché de penser à sa femme (au sens intime, évidemment) pendant la tefila? à Shabbat? Pendant l'étude?

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 13 juin 2004 - 23:00

Je ne suis pas sûr de la place de "à Shabbat" dans cette question. Péché n'est de toute façon pas le terme approprié.
Il est déplacé voire défendu de penser à qui ou quoi que ce soit d'autre qu'à sa femme lorsqu'on est avec elle (au sens intime, évidemment).
Hé bien, il existe des réciprocités. Quand on prie, on prie et il est interdit de penser à la Thora à ce moment-là (en termes d'étude, évidemment) et à sa femme, pas parce que c'est un type de pensée indigne, mais c'est déplacé à ce mement-là.
Quand on fait quelque chose qui en vaut la peine, il faut le faire bien et sans se laisser déconcentrer par des pensées qui appartiennent à un registre autre.

Bien entendu, nous ne maîtrisons pas complètement notre pensée et à certains moments des pensées nous viennent et traversent le ciel de notre esprit sans crier gare. De cela, nous ne sommes pas responsables. Ce qu'il faut éviter, c'est de saisir ces pensées au vol et commencer à jouer avec. Car alors on commence à être en faute et ces pensées qui semblaient s'être invitées toutes seules au bien mauvais moment sont maintenant non plus des intruses mais des visiteuses bienvenues.

NathanninNathan
Mardi 31 août 2004 - 23:00

Un peu en rapport avec 18816, il m'arrive de ressentir quelque chose comme la Shekhina (j'utilise cette expression parce que j'ignore si c'est vraiment elle ou...) dans quoi que je fasse, études 'hol, études kodesh ou stages pratiques, et cela me renforce. Cependant, j'ai dernièrement l'impression de m'en éloigner un peu, de faire mes prières plus machinalement, d'étudier plus mécaniquement,... et s'il devait s'avérer que je m'éloignais de ce quelque chose comme la Shekhina ou que lui s'éloignait de moi, ça me déplaîarait souverainement. Donc, cette sensation d'éloignement que je décris pourrait-elle avoir un fondement, et si c'est le cas, comment me rapprocher?
Merci d'avance

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 6 septembre 2004 - 23:00

N'étant pas encore totalement robotisés, il nous arrive d'avoir ce qu'on appelle des hauts et des bas. Cela se produit en particulier précisément lorsqu'on est sur le point de passer une étape importante, un peu comme un cheval qui se rebiffe devant un obstacle. Cela nous permet aussi parfois de savoir qu'on était allé peut-être un peu trop vite et qu'un peu d'essoufflement se manifeste. Il faut alors s'appuyer sur les acquis les plus solides afin de les affermir, faire des sessions de révision plus que de nouveaux apprentissages, en quelques sortes reprendre de l'élan.
Et ne pas oublier aussi la part de l'entourage...