Conversation 17452 - Une Terre qui rend Impie

Rampage
Mardi 22 juin 2004 - 23:00

Shalom,
j'ai remarqué depuis quelques temps un phenomene assez etrange. Toutes les personne que je connais et qui sont allées vivre en eretz Israel ont suivi le meme chemin.
Je m'explique : j'ai un certain nombre d'amis qui ont fait leur alyah et qui quelques années après sont revenu en France pour diverses raisons personnelles.
Parmi eux, une grande majorité etait pratiquante (shomer shabbat, shomer mitzvot, cacherout, shoul etc ...) et depuis leur retour je me suis rendu compte qu'ils avaient completement mis de coté la religion.

C'est assez impressionnant de voir que des gens qui se connaissent pas, qui ont des parcours tous differents, reviennent d'Israel en ayant mis de coté la Torah.

C'est une chose que j'espere generaliser par defaut mais sincerement, je connais beaucoup de monde dans ce cas là.

D'où vient ce probleme ?

Todda et shabbat shalom

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 13 juillet 2004 - 23:00

Nous sommes dans la période des trois semaines entre le 17 tamouz et ticha beav. Maïmonide nous enseigne (hilkhot taanit chap. 5 halakha 1) que c'est pour nous l'occasion de nous repentir pour nos fautes et celles de nos pères qui ont provoqué toutes les catastrophes qui nous sont survenues en ces mêmes jours. Le 9 av a été énoncé contre nos pères le décret leur interdisant l'entrée en erets-Israel, la Maison a été détruite la première et la seconde fois, Bétar est tombé et Turnus Rufus a labouré l'emplacement du Temple. La racine de tous ces malheurs, c'est la faute des explorateurs qui ont médit de la terre d'Israël et méprisé la terre objet de tous nos délices (erets hemda tova...)
Cette faute des explorateurs - refuser la terre et médire d'elle - nous guette à chaque instant et c'est comme si à chaque fois de nos propres mains nous détruisions à nouveau la Maison.
Oui, Erets Israël est une terre merveilleuse qui vomit ceux qui ne lui appartiennent pas. Et comme dit le rav Avraham Azoulay, aïeul du Hida, dans son grand livre Hessed LéAvraham, quiconque y vit est appelé tsaddiq, puisqu'il doit l'être malgré les apparences, car la terre ne le vomit pas.
N'attribuez pas à la terre bonne que Dieu nous a données le mal qui est en nous et que la terre révèle.

Rampage
Dimanche 11 juillet 2004 - 23:00

question 17452 toujours en attente et ce depuis plusieurs semaines

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 13 juillet 2004 - 23:00

C'est fait et cela me permet d'insister sur la nécessité de la téchouva pour la faute des explorateurs que nous n'avons toujours pas extirpée de nos coeurs.

Rampage
Mercredi 14 juillet 2004 - 23:00

Réponse 17452 du Rav Simsovic :
Cher Rav,
j'ai relu et relu à plusieurs reprises votre réponse à ma question et sincerement, et sans vouloir paraitre effronté, j'ai du mal à saisir tout cela. J'ai compris que dans votre réponse vous insistiez sur le "lachone hara" que nous pouvons faire sur Erets Israel (pouvons nous appeler la chose de la sorte ?) et loin de moi de vouloir denigrer notre Terre mais je voulais juste savoir pourquoi un bon nombre de personnes ayant fait leur alyah ont quitté la Torah ?

C'est un phenomene que j'ai remarqué, qui n'est bien heureusement pas generalisé, mais qui existe.

De ma modeste position, je me suis toujours dit que de faire le pas et d'aller vivre en Erets permettrait d'accomplir plus de Mitzvot et il semblerait qu'en fait beaucoup de gens fassent le chemin inverse.

Pour resumer : je suis pratiquant en France, je ne pratique plus en Israel, là est mon questionnement et sans vouloire paraitre à coté de la plaque, j'ai du mal à saisir le parallele fait avec les 12 explorateurs.

Cordialement

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 17 juillet 2004 - 23:00

Le rapport est dans le fait d'attribuer à Eretz Israël quelque chose qui appartient à la nature ou à la personnalités des personnes en cause.
Je connais quant à moi aussi un certain nombre de phénomène inverse. Ça prouve quoi ?
Il faut peut-être s'interroger sur la nature de l'identification au judaïsme avant la alya, pour tenter d'obtenir une réponse appropriée.
Ce contre quoi je mets en garde, c'est contre le fait d'attribuer à Israël les fautes commises par ceux qui les commettent.