Conversation 1936 - Comment s'épanouir dans un milieu non-juif

Anonyme
Samedi 5 octobre 2002 - 23:00

J'aimerais savoir kel doit etre notre comportement vis a vis des goyim lorske lon doit "vivre" avec -cad etre en cours avec eux travailler avec eux.Il est tres difficile de supporter une ambiance de goy ms dun autre coté je ne peux pas rester seule tt le tps et je naimerais surtt pas faire de hilloul hachem en ne m'integrant et en me demarquant (mm si cela ne me derange pas au contraire nous sommes de tt facon differents des goyim et jai enormement de mal a devoir leur parler meme par politesse)-il est donc tres difficile de sepanouir dans une ambiance comme celle la lorsque l'on est une jeune juive ki voudrait evoluer ds la tora-est ce ke la seule solution serait la fuite? je sais ke vous n'avez pas vraiment de reponse precise a une telle "question" mais merci de me donner juste un conseil ou un enseignement quelconque de dereh eretz!merci beaucoup!!

Elie Yahou
Lundi 14 octobre 2002 - 23:00

Un homme juif peut-être amené à être partagé entre ces deux appartenances: homme et juif. Pourtant, il est essentiel de ressentir que malgré le rôle particulier du peuple d'Israël et la culture qui en découle, un juif est avant tout un homme, lié à tous ses semblables par des préoccupations communes et un grand nombre de sujets à partager.
Plus concrètement, il me semble que le fait d'être juif n'efface aucun des points communs que nous pouvons avoir avec les non-juifs que nous rencontrons dans la vie de tous les jours. "L'homme est estimé car il est crée à l'image de D.ieu", et il s'agit là de tout homme!

Bien entendu, tous les domaines de la vie bénéficient d'une dimension supplémentaire propre à l'homme et à la femme du peuple d'Israël. C'est cette dimension qui nous entraîne à reserver notre développement moral et spirituel, la construction de notre culture collective et de notre cellule familliale aux valeurs de la Thora. Mais si l'on ne peut construire une famille sur des valeurs non-juives, il n'en demeure pas moins qu'un grand nombre de sujets peuvent faire l'objet d'une rencontre enrichissante avec le monde extérieur au judaïsme.

Afin de préciser cette idée, il me faut évoquer certains exemples: La connaissance scientifique - c'est à dire matérielle - ne provient pas forcément d'une source juive. On peut tout à fait développer sa curiosité vis-à-vis du monde physique en compagnie de non-juifs. Peut être apparaitra alors une divergence puisque nous étudions le monde dans le but de servir le Créateur, alors que cette dimension sera moins présente dans l'approche non-juive.
Il en va de même de la vie de tous les jours: les activités quotidiennes peuvent être partagées et réfléchies en compagnie de non-juifs même si la Thora vient marquer une empreinte significative sur chacun de nos actes. L'environnement du travail contribue à créer un monde commun, autour duquel on peut se rencontrer, même si beaucoup de choses séparent nos conceptions de l'existence.

Mais attention: Communiquer ne signifie pas s'intégrer, voire s'assimiler. Ce n'est que par la force d'une identité connue et prioritaire que l'on peut s'ouvrir au monde extérieur sans risquer sa propre stabilité. Engager une conversation agréable ne doit pas constituer une difficulté dès l'instant où tu sais que le centre de ton existence se trouve dans l'âme juive et la lumière de la Thora.

Résidant moi-même en Israël, je suppose qu'il n'est pas évident de rencontrer le monde extérieur quand il est déjà difficile de renforcer sa propre identité. Vu de Jérusalem, peut-être que cette opposition entre ton identité de femme et celle de jeune juive sera moins complexe et plus agréable à développer. Il va sans dire que la vie sociale d'un juif en France constitue un défi important et peut-être souhaiterais tu pour cette raison nous rejoindre?

Toujours est-il que tu dois te sentir à l'aise et te rendre compte que beaucoup de domaines de la vie peuvent être partagés et échangés, même si ton âme s'abreuve à la source divine de la Thora et que la leur brille d'une autre lumière.