Conversation 23474 - Moise, influence par l'Egypte

NathanninNathan
Dimanche 1 mai 2005 - 23:00

Shalom aleikhem,Rav

j'espère que votre Pessa'h (et de toute l'équipe) fut (je n'en doute pas) casher et sameah.

La question du jour (bien qu'à 23h53, ce soit plus communément la nuit) est :
Maïmonide, m'a-t-on dit, enseigne que toute la science profane n'est qu'un préambule à la Tora.
J'y pensais, lorsqu'on m'a fait remarquer que les pratiques Juives ressemblaient fort à celles des prêtres d'Egypte.
Bien que je ne remette absolument pas en doute la véracité de la Tora, je me dis que rien ne s'oppose à ce que Moshe Rabbenou ait traduit les prescriptions divines en fonction de ce qu'il connaissait, savoir les coutumes d'Egypte, de même que Noah avait manifesté sa gratitude par un sacrifice, et que si la Tora avait été transmise à Maïmonide, elle aurait sûrement ressemblé à un traité de médecine.
En clair, on fait avec ce qu'on a, ce qui explique que, plus important que l'accomplissement du rite est l'étude, la recherche du sens... Mais que d'un autre côté, ces rites ayant été codifiées par cette éminence inégalée inégalable que fut Moshe Rabbenou (n'en déplaise à Omar Khayam), s'il l'a fait ainsi, c'est qu'il avait de très bonnes raisons de le faire, et que ces rites mènent à la compréhension du Message qu'il a reçu.

Ce raisonnenment est-il correct ou non?

Bivrakha neemana

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 1 mai 2005 - 23:00

Moïse a écrit la Thora sous la dictée de Dieu. Il n'a donc pas "traduit" en fonction de sa propre subjectivité ou de sa propre "culture" ce que Dieu lui a dit.
Cela dit, la tradition égyptienne ne s'est pas constituée à partir de rien. Elle a conservé et transposé des traditions transmises depuis les origines par les lignées humaines qui depuis le premier homme ont abouti jusqu'à elle. Il n'est donc pas étonnant, puisque ces traditions étaient à l'origine authentiques, qu'il se trouve des points de correspondance. Mais la signification des rites n'en reste pas moins très différente. Par exemple, ce que les chrétiens appellent le sacrifice de la messe est une transposition du repas pascal, où l'ostie remplace la matsa. Mais malgré son origine, ce culte n'a plus rien de commun, quant à sa signification, avec la Thora d'Israël et le sens du salut que la Pâque juive annonce.