Conversation 2477 - Associe dans 2 magasins concurents
La cas suivant s'est deroule il y a quelques temps, et un des parti ne veut pas consulter un rav. Quelle est la halakha?
Deux commercants juifs sont associes dans un magasin d'habits pour hommes, femmes et enfants: pantalons, vestes, pull-over, jupes etc... Cela leur occupe un mi-temps a chacun.
Un jour, un ami d'un des commercants lui propose de monter un autre magasin en face du premier, et de se specialiser dans la femme et l'enfant et d'occuper ainsi l'autre mi-temps. Le bijoutier accepte sans se poser la question d'une "concurrence deloyale" et monte en association avec son ami le deuxieme magasin. Il se trouve donc dans une situation ou il est associe dans les deux magasins.
Est-ce que ce comportement est permis?
Est-ce que ce comportement est correct?
Merci
Il n'est pas permis de répondre à des questions qui concernent un différent entre deux personnes sans écouter les deux parties. Le Choulkhan Aroukh rapporte que si un juge a écouté une des partie en l'absence de l'autre partie, il s'est disqualifié et ne pourra pas juger cette affaire. En effet, en entendant les arguments d'un des protagonistes, il se fait une idée ou un préjugé.
Je vais me permettre d'illuster ce principe en présentant un certain nombres d'interrogation qu'il faut se poser avant d'émettre un jugement.
Lisant votre question, on se doute de votre opinion. Il vous semble clair que l'associé a au moins commis un acte immorale et peut être ausi contrevenu à la Halakha. Mais en fait il s'agit d'une question très complexe.
La concurence n'est pas interdite dans la Halakha. Un homme qui travaille à mi temps a le droit de travailler le deuxième mi-temps pour compléter son gagne-pain. D'un autre côté, il faut être droit avec son associé et ne pas lui faire du tort. Un employé ainsi qu'un associé doivent mettre tout en oeuvre pour la réussite de leur entreprise. Tout comme la Thora a demandé a un employeur d'être scrupuleux avec son employé, de lui payer son salaire sans retard, la Thora exige d'un travailleur uune honnêteté parfaite dans son travail.
Dans le cas présent. Lui fait-il du tort? Est-ce que les deux magasins s'adressent au même genre de clientèle? Y a-t-il un conflit entre les deux parties qui a précédé sa décision? Toutes ces questions sont très importantes pour se faire une idée.
Ajoutons aussi, qu'il est bien, qu'entre juifs on n'essaye de résoudre nos différents à l'amiable. Il faut que les deux associés s'asseyent ensemble et trouvent le chemin de l'entente. Comment pourraient-ils rester associés s'ils ne peuvent pas se parler.
Il faut qu'avant qu'ils s'asseyent que l'un et l'autre prennent en considération, que tout comme chacun a le droit de défendre ses intérets financiers, il faut qu'ils soient imbus de la volonté de ne pas faire du tort ou du mal. Faire du mal est pire que de perdre de l'argent!
Bonne chance.