Conversation 287 - Examens le Chabbat - témoignage

Anonyme
Samedi 15 juin 2002 - 23:00

En Belgique aussi, il y a le problème du shabbat pendant les études.
En candidature de droit, j'avais systématiquement un cours le vendredi de 14 à 16h. Or, en hiver, il fallait que je sois à la maison à 16h donc je ratais toujours une heure de cours, que je devais rattraper avec les notes d'autres étudiants le lundi suivant.
Et pour les examens, j'ai toujours obtenu de pouvoir passer un oral, à la date prévue pour les malades ou avec d'autres années, un autre jour, plutôt qu'un écrit le samedi.
Dans mes années de licence, nos délégués de cours connaissaient mon 'cas', mais ce n'était pas toujours facile d'obtenir de ne pas avoir d'examen écrit le samedi, alors je devais toujours m'arranger moi-même avec les professeurs.

J'introduisais même chaque fois, avant les examens, une demande écrite de ne pas avoir d'examen vendredi après-midi et samedi (et les jours de fête si certains tomabient durant les examens, comme shavouot), de façon à pouvoir être en règle vis-à-vis de l'administration et des professeurs.
En principe je n'avais pas de problème et très peu posaient des questions (mais c'est aussi pour cela que j'ai choisi une université catholique).

Cependant, j'ai eu un prof qui m'a demandé si ce n'était pas 'moyen-âgeux' d'encore respecter cela. J'ai été tellement choquée que j'ai réagi instantanément en disant 'pas pour moi, Monsieur'.
Eh bien, il en a été un peu gêné je crois, et il m'a fait venir chez lui à domicile (mon père a dû me conduire) le dimanche matin, lendemain de l'examen pour les autres. J'ai dû promettre de ne pas prendre contact avec les autres étudiants à propos de l'examen et... de ne pas porter plainte, comme quoi mon examen n'avait pas eu lieu sur le campus universitaire. Ce que j'ai fait.

On ne transige pas avec le shabbat, même si c'est dur. Mais c'est aussi notre intransigeance à transgresser les règles de la Torah qui nous vaut le respect des non-juifs. Je parle d'expérience!

Rav Benjamin David
Samedi 15 juin 2002 - 23:00

Kol akavod pour ce témoignage!!
Cela prouve que la volonté de respecter les mitsvot nous donne une force monumentale que les goyim respectent même avec une certaine jalousie.

Le vice président américain, juif pratiquant, prouve que la réussite est possible même en respectant le chabbat, mais je me pose tout de même la question: de nos jours nous pouvons venir en Israel, nous rattacher à notre peuple et en plus respecter les lois de chabbat et même étudier la torah en parallèle aux études profanes, alors pourquoi ne pas réaliser cette harmonie?

Benjamin David