Conversation 31943 - Quel chichis!

davidouh
Mardi 20 juin 2006 - 23:00

Chalom
quand on dit Vayaavor seul, la Halaha dit qu'il faut faire avec l'air (pour que ce soit considéré comme si on lisait un passage de la Torah)
Il est interdit aussi de ne pas dire des morceaux de Passouk
Comment se fait-il alors qu'on puisse lire Vayaavor puisque le Verset n'est pas entier,
Merci d'avance Rav
Leitraot

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 13 juillet 2006 - 08:22

Chalom,

La difficulté que vous soulevez concernant "vayaavor" est moindre par rapport à une autre beaucoup plus complexe. En effet, ces versets venant décrire ce que l'on appelle les treize attributs de miséricorde, exprime l'idée que D'ieu est patient et bon, mais aussi qu'Il aime la vérité et qu'aucune faute ne restera sans être sanctionnée. La fin du verset dit "venaké lo yenaké", Il n'efface pas les fautes.
Or quand nous récitons ce verset dans le cadre de la liturgie, nous le citons en omettant la négation du dernier membre de la phrase. Au lieu de dire "venaké LO yenaké", il n'effacera pas, nous disons "venaké" , il effacera et nous en arrêtons là.
Etonnant, non?
Cela montre les libéralités que se permettaient nos rabbins dans le cadre de la liturgie. Nous nous permettons de demander à D'ieu un peu plus que ce qu'il nous a promis. Peut-être pour éprouver ce que disent les sages que dans le cadre de la prière, l'audace paye.
Toujours est-il que dans le cadre des libertés que l'on se permet dans la liturgie, figure aussi celle de couper un verset, de ne pas en réciter la fin. Et parfois pas le début, comme nous le faisons au Kiddouche du vendredi soir qui commence par les mots "Yom Hachichi" sans le début du verset (bien que certains préconisent de dire à voix basse "vayehi erev vayehi boker").