Conversation 33253 - Trouble du judaïsme

nadav
Jeudi 14 septembre 2006 - 23:00

Shalom,
j'aimerais avoir plusieurs précisions sur les mariages interdits aux Cohanim; j'ai lu presque tous les sujets traités mais je n'ai pas trouvé de réponses claires à ces questions:
- un Cohen ayant un défaut physique (moum) l'empêchant de servir au Temple peut-il épouser une divorcée ou une autre femme interdite?
- Quels sont les "moumim" en question? j'ai entendu dire que certains se mutilaient légèrement - se coupaient une phalange par exemple - pour pouvoir se marier tranquilement. Est ce valable? Et l'oreille percée?
- Et un défaut psychique, comme un problème psychologique grave, voire une forme d'autisme?
- On m'a aussi parlé "d'annuler la ketouba" de la divorcée sous pretexte qu'un des temoins par exemple ne serait pas shomer shabbat, et donc, la femme pas divorcée puisque mariage non valide. Est ce valable?
Après tout la Halaha est faite pour être contournée, non? Et tout est sujet à mahloket? Et la hala'ha est humaine?
Et surtout, depuis plus de 200 ans que les juifs sont sortis du getto et devant l'évidence que le juif laïque existe bel et bien, que la halaha ne convient pas à chacun, qu'en est-il du juif profondemment juif, qui étudie, mais qui ne veut pas vouer son existence à la pratique des multiples règles du shoulhan arouh?
Merci infiniment de m'aider, je traverse une période trouble de mon judaïsme.
Kol touv

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 27 septembre 2006 - 21:43

Chalom,

Non, aucune mutilation (en dehors du fait qu'il est interdit de se mutiler) ne peut exempter un Cohen de ses obligations. Ni aucun défaut. L'interdiction faite au Cohen d'épouser une divorcée n'est pas lié au fait qu'il pourrait servir au Temple.
Il peut parfois se trouver qu'une personne que l'on croyait divorcée s'avère en fait ne jamais avoir été mariée, par suite d'un vice de forme dans son mariage. Dans certains cas on recherche énergiquement un tel vice de forme. Comme par exemple en cas de crainte d'adultère et d'enfants mamzers.
Je n'ai pas entendu que cela se faisait pour permettre à un Cohen d'épouser une divorcée, mais théoriquement ce n'est pas impossble, bien que j'ai du mal à imaginer un rabbin le faisant.

Si il est vrai qu'il est possible parfois de contourner la Halakha, je ne peux cautionner votre phrase que la Halakha est là pour être contournée. Elle est là tout d'abord pour être strictement observée, et peut être, parfois contournée.

Quant au juif qui ne veut pas observer les règles du Choulhane Aroukh, il faut dialoguer avec lui, pour savoir d'où cela vient, quelles sont ses critiques.
Et étudier avec lui pour lui faire ressortir la beauté de la chose.