Conversation 34662 - Deux fois Sandak-Pauvre enfant?

simha55555
Mardi 9 janvier 2007 - 23:00

Bonjour et merci pour votre super site

Voila, j'ai un pb pcq mon mari et moi ns sommes apercu de qqch mais trop tard....
Je n'ai pas de pere et nous avons personne de la famille en Israel.
Pour la brit de notre 2eme fils nous avons pris le meme sandak que pour le premier (mon beau pere qui est venu de France)
On s'en est rendu compte apres que c'etait interdit, de meme qu'a l'epoque du Beit a Mikdach on donnait pas au Koanim de faire la Ketoret de fois de suite.

Est-ce si mauvais pour l'enfant?
Est ce que a cause de ca il aura pas de chance ds la vie?
Que peux t on faire maintenant?
Personnellement je me ronge interieurement, je n'arrete pas d'y penser et j'espere que notre faute ne lui portera pas prejudice...

Merci de votre reponse.
une mere qui aurait du verifier avant d'agir...

Benjamin Sznajder
Mercredi 17 janvier 2007 - 05:56

Bonjour,

Tout d'abord un grand Mazal Tov pour toutes ces naissances.

Avant de continuer plus au dela, a nous de vous rassurer: il n'y a aucun probleme a ce que votre beau-pere ait ete le Sandak de vos deux enfants! C'est meme le minhag que preconise le Shout Yad Shaoul!!

Quant au sujet lui-meme: le Rema cite au nom de Rabbeynou Peretz dans les Hilh'ot Mila, ce minhag (et ca n'est pas plus qu'un minhag!!) que l'on ne prenne pas deux fois le meme sandak. Vous voyez deja que l'expression "c'est interdit" n'a pas du tout lieu d'etre.
La raison qu'il donne est tres jolie: etre sandak est assimilable a offrir l'encens (quelle image superbe!) et au Beth-Hamikdash , un cohen n'offrait qu'une fois l'encens dans sa vie.

Le Noda Biyehouda emet des reserves quant a ce minhag et a ses raisons. Il dit meme que le minhag repandu en Pologne est de ne pas tenir compte de cette habitude. Il est vrai que le Hatam Sofer refute certains argument du Noda Biyehouda, il en reste que, comme vous le voyez, il ne fait pas l'unanimite, donc pas lieu de s'angoisser plus que mesure.

Apres prise de renseignements a la Yeshiva, on m'a dit que le Rav Tzvi Yehouda Kook etait systematiquement Sandak et que l'on n'a pas craint plus que cela cette habitude du Rema. C'est le cas aussi chez les Hassidim ou les Rebbe est systematiquement Sandak ou chez certains Lithuaniens.

Maintenant, si on reflechit plus au dela sur la raison du Rema: on "n'offre" cette prerogative au Cohen qu'une fois dans sa vie. Si un Cohen nous etait specialement cher, on pourrait lui offrir nos "dimes" systematiquement. De la meme maniere ici, le grand-pere nous est specialement cher et on veut lui offrir systematiquement ce merite. (C'est le raisonnement du Yad Shaoul).

S'il est vrai que ce que vous avez decrit est le minhag repandu chez beaucoup (Hida, ze Hashoulhan etc...), il est evident que ne pas le suivre (qui plus est, par inadvertance!) n'est vraiment pas grave! (je ne sais pas qui vous a dit que "c'etait mauvais pour l'enfant" ca n'est pas du tout du tout les termes employes par nos Rishonim!)

"Celui qui voit la mila de son petit-fils est assure de ne pas voir la face du Gehinom" nous enseigne-t-on. Il etait donc tres beau de votre part d'offrir cette mitzva a votre beau-pere. C'est un luxe tout recent, tout de meme, de pouvoir voir ses descendants!