Conversation 36431 - Pardonner?

mirabelle
Mardi 8 mai 2007 - 23:00

J'ai une question concernant la notion de pardon. Voilà, j'ai épousé le frère d'une amie et cette dernière c'est très mal comportée envers moi tout le mois avant le mariage, elle s'est permise de crier sur moi et sur ma mère, elle était très agressive à plusieurs chabbats envers moi et mon mari. Pendant le déroulement du mariage elle ne m'a même pas félicitée, elle s'est montrée très froide et limite impolie envers ma famille. Elle n'est pas venue aux cheva Brahot qui avaient lieu chez ma mère alors qu'elle habite juste en face. Elle a eu beaucoup d'agissements qui m'ont vraiment heurtée. Aujourd'hui elle m'a rappellée et paraît vouloir reprendre des relations d'amitié avec moi. J'ai pu lors d'une discussion par téléphone lui expliquer tout ce que j'avais sur le coeur mais elle continue à avoir des agissements qui ne me plaisent pas en se mèlant de mes relations avec sa mère (donc ma belle-mère). Ma question par rapport à tout cela est la suivante : on m'a dit que dans la thora il ne fallait pas rester fâchée avec quelqu'un plus de trois jours. Or, face à qulqu'un qui m'a vraiment blessée et fait beaucoup de mal, je n'arrive pas en 3 jours à lui pardonner, j'ai besoin de faire un travail sur moi pour arriver à sortir cette colère de mon coeur et surtout à me protéger de cette personne qui me semble dangereuse pour moi. Est-ce que je ne suis pas dans la Halakha en ressentant tout les sentiments de colère que j'ai envers elle, est-ce que le pardon ne suit pas un processus qui passe d'abord par une période de colère normal qui dure parfois plus que les 3 jours qui apparemment nous sont imposés ? En plus, ma belle-soeur ne sait pas me dire autre chose pour justifier son comportement que "je ne pouvais pas faire autrement" et elle me demande de faire Bamidbar et de ne pas garder de colère, mais sans excuse ni reconnaissance du mal qu'elle m'a fait je ne peux pas lui pardonner. Elle se sert de la thora comme d'un argument pour accepter n'importe quel comportement et me fait sentir moi comme quelqu'un qui n'est pas quelqu'un de bien. Comment me sortir de ça ? Est-ce que j'ai le droit d'être en colère, de prendre le temps qu'il me faudra pour passer par dessus tout cela ? Est-ce que pour se protéger de quelqu'un quie l'on sent malsaint envers nous on a le droit vis à vis de la Thora de mettre des distances très marquées (je me limite à bonjour et au revoir lorsque je la croise) avec cette personne ? Merci

Raoul Spiber
Mercredi 16 mai 2007 - 04:34

Vous avez des griefs envers cete femme , selon ce que vous en rapportez, ils paraissent justifiés.
La question que vous devez vous poser, c'est quoi faire?
1)Comment à la fois protéger votre jeune couple tout en ménageant votre belle-famille?
2) Que faire de votre colère qui semble légitime?

1) Vous avez le droit de prendre des distances avec quelqu'un qui vous semble nuisible à vous ou à votre couple, il n'y a aucune interdiction à ce sujet. Il ne s'agit ni de rancune, ni de vengence, il est uniquement question de vous protéger. Mais pour cela, il vous faut du tact, de la sérénité. Si cette distance entraîne Has vechalom dans votre couple des conflits (je me permet de vous conseiller d'éviter ,autant que possible ,d'importer ce conflit dans votre couple), si elle vous brouille avec votre belle famille, cette distance de sécurité n'aura pas été totalement efficace.
2) La colère n'est jamais bonne conseillère. Quan nous donnons libre cours à nos sentiments de colère , de rancune , de vengeance plus rien d'aure ne compte:
ni Has vechalom notre respect de La Torah, ni celui des autres , ni même le sens de notre propre intérêt
Ces sentiments sont si aigus que nous sommes capables d'y "sacrifier" tous ce que nous sommes et tout ce que nous avons.
Nos Maitres comparent ces colères même justifiées à de l'idolâtrie.
En prenant le dessus nous nous donnons les moyens de trouver les atitudes qui conviennent le plus à nos propres intérêts.
CHALOM

feujdu68
Mercredi 3 septembre 2008 - 23:00

bonjour, que penser d'une souccah qui a été entièrement construite durant la semaine, mais qui aurait été fort malheureusement modifié durant chabbath de façon indépendante de la volonté de celui qui l'aurait construite? par exemple, une personne qui reprendrait quelques détails qui ne lui plairait pas sur la construction?
faut-il lui pardonner en ce mois d'Elloul?

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 8 septembre 2008 - 05:52

Chalom

Il faut pardonner, même pour des fautes bien plus graves.
Quant à la soucca, on peut s'en servir, sans crainte de profiter d'une transgression de Chabat.