Conversation 3695 - Comprendre l'homosexualite

Anonyme
Mardi 7 janvier 2003 - 23:00

Je suis contente d’avoir vu aborder sur ce site le sujet de l’homosexualité.

Je dois vous dire, pour avoir rencontré plusieurs jeunes homosexuels, que ce sont des personnes particulièrement tiraillés, et mal dans leur peau.
Ils sont très souvent attachés au judaïsme et à la communauté, mais se savent (ou se sentent) exclus du fait de leur homosexualité. Ce qui peut les pousser vers les mouvements libéraux, qui eux, disent les accepter tels qu’ils sont.
Une des personnes rencontrées m’a dit : « J’ai envie d’aller à la Synagogue, mais je ne me sens pas bien quand j’y suis. Car si les personnes autour savaient ce que je suis, elles ne me parleraient pas. »
En discutant avec lui, on ressent très fortement qu’il a besoin de se sentir accepté et pas rejeté. Il sait que ce que l’homosexualité est un très grave péché, et c’est pour ça qu’il se sent mal.

J’en arrive à ma question (excusez-moi d’être aussi longue, mais c’est un sujet qui, pour des raisons personnelles, me tient particulièrement à cœur), j’ai lu vos conseils et, en tant que personne pratiquante et croyante, je peux les comprendre.
Mais, je trouve qu’ils sont plus difficiles à comprendre et admettre pour quelqu’un de moins pratiquant ou croyant.
En effet, des études scientifiques prouvent que l’homosexualité est : soit quelque chose de inné (dans le sens génétique), soit psychologique c’est à dire lié à la tendre enfance (trouble développé vers 3 - 4 ans).
Certains rabbanims (orthodoxes et respectés) qui ont étudié la question pensent, pour certains, que l’homosexualité pourrait être combattue par des séances de psychothérapie (il faut bien entendu ne pas s’adresser à n’importe quel médecin).
D’autres s’avouent sans réponse et recommandent aux personnes homosexuelles de rester seules, à défaut de pouvoir aller avec une personne de sexe opposée.

Pourquoi ne pas avoir fait référence à ces données médicales et considérer l’homosexualité uniquement comme un penchant vers le mal ?
Que peut-on répondre quand ces personnes demandent : « Pourquoi D. m’a fait comme ça puisque c’est interdit ? » ou « Je me sens mieux et plus proche d’un Juif, je n’ai pas envie d’aller avec un non Juif, mais je ne veux pas faire fauter un autre Juif » ?

Une chose me paraît sure, les personnes qui se tournent vers nous, le font car elles veulent rester juives et ne sentent pas bien dans les mouvements libéraux.
Il me semble important que l’on ait une vraie réflexion sur les questions qu’elles nous posent, les sonnettes d’alarme qu’elles tirent ; et que nous discutions avec elles car, sinon, on risque de perdre une part importante du Am Israël.

Rav Benjamin David
Dimanche 26 janvier 2003 - 23:00

Chaque personne a des penchants vers le mal. Il est possible que ces penchants soient innées ou génétiques ou proviennent d'une paresse ... cela n'a aucune différence pour nous. Si la torah considère que cet acte est immorale, alors cela veux dire qu'il est dans notre devoir de travailler sur notre personne afin de surmonter ses penchants. Si la torah le demande cela veux dire que c'est possible!
La guémara dit qu'il y a des personnes qui naissent avec des tendances à aimer le sang: Mazal Maadim. La guémara leur conseille de choisir d'être Mohel ou Chokhet afin qu'ils ne soient pas assassins! Certains cependant ne seront ni Mohel ni chokhet et il devrons surmonter leurs tendances!
Doit on permettre au cliptomane de voler car il a du mal à se surmonter?
la vie est pleine de pièges. Chacun doit connaitre ses faiblesses et les surmonter. Si il ne reussi pas seul , il doit faire appel à de l'aide. Je connais un homme qui est de nature très colereux et qui n'arrive pas à se surmonter, t elle que parfois il frappe sa femme! doit on accepter cela car il a du mal à se contenir?
Notre société n'essaye pas d'affronter les problèmes de face mais elle propose de contourner le problème et si cela semble impossible, elle change les données de bases: le bien devient le mal et le contraire, de sorte qu'il n'y a plus de problème!
La philosophie moderne a même fait mieux. elle a gommé, au nom du pluralisme, toutes les valeurs. Il n'y a rien d'absolue, de sorte que tout est respectable! puisque les hommes sont pervers nous devons considéré les famille modernes comme acceptable: homo, échange de partenaires...
Le judaisme n'accepte pas cette philosophie vide de contenue. La torah nous a donné le chemin de la vie et c'est à nous de l'étudier, de la comprendre et de la vivre pleinement même si cela n'est pas toujours facile.
Le judaisme ne rejette personne: une histoire dans la guemera raconte que des juifs fesaient du mal à Rabbi Meir. le Tsadiks les bannie en leurs souhaitant la mort. Sur ce, sa femme Berouria lui dit que David Amelekh a prié dans les psaumes que "les fautes soient effacées de la terre", et qu'il n'a pas prié que les fauteurs soient effacés de la terre! nous devons donc prier que les pecheurs reviennent sur le bon chemin et qu'ils abandonnent les fautes. Il en est de même pour ces hommes qui ont des tendances féminines.
Personnes n'est parfait. Le verset de la torah dit: "il n'y a pas sur terre un homme qui n'a pas fauté". Cela n'est donc pas le problème. Le problème est qu'il ne reconnaissent pas leurs fautes et qu'ils veulent que nous acceptions leurs attitudes et cela n'est pas concevable. cependant personne n'a mis a la porte d'une synagogue un homme parcequ il fait des fautes.
Votre ami ne se sent pas à l'aise dans une synagogue. C'est la preuve qu'au fond de lui il ressent qu'il n'est pas dans le chemin de la torah. C'est donc bon signe. Il ne faut pas le rejeter mais lui dire que malgrès cela, nous l'aimons et que nous esperons qu'il reveindra sur le chemin de la torah. La tradition raconte que Aaron, le frère de Moshé, abordait chaque juif avec chaleur et amour. Les gens se disaient au fond d'eux, que si Aaron savait leurs péchés alors certainement qu'il ne les embrasserait pas. Ils avaient hontes de leurs actes et ils fesaient techouva.
Une histoire raconte qu'un juif mécréant avait abordé le Rav Arié Lewin le jour de chabbat avec une cigarette aux levres, afin de lui demander son chemin. Le rav Lewin lui indiqua le chemin et l'accompagna jusqu'a destination. Sur ce fait le juif jetta sa cigarette par terre et lui dit que puisque le rav ne l'avez pas rejeter il ne fumerait plus le jour de chabbat!
cela ne veux pas dire que le rav Lewin acceptait cette attitude, mais il avait profondement l'amour de son prochain et il ne voulait donc pas le rejeter.