Conversation 37677 - Nos produits peuvent contenir des traces de A.Z.

Antirien
Lundi 6 août 2007 - 23:00

Bonjour,

je suis tombé sur une recherche d'un chercheur en théologie je crois, un non juif me paraissant plus à la recherche de nos incohérences qu'à la théologie elle même.
Il dit qu'il y a des traces d'avoda zara dans les pratiques de nos Avot. Oui oui, qu'est ce qu'on inventerait pas pour se faire connaître...
Voilà je le cite :
"Dès les origines mosaïques, il était « aniconique », rejetant les représentations figurées de la divinité. Cependant, cet aniconisme admettait l'évocation de la divinité par une pierre dressée, une stèle non taillée, car les traditions bibliques anciennes décrivent les sanctuaires israélites comme constitués d'un « autel », d'une « stèle » et d'un « arbre sacré » Les légendes patriarcales mettent en évidence ces trois aspects : Jacob dresse une pierre comme stèle à Béthel (Genèse 28, 19.22) ; Abraham « plante un tamaris à Béérshéba » (Genèse 21, 33) où Isaac bâtit ensuite un autel (Genèse 26, 25) ; « Josué prend une grande pierre qu'il fait dresser là sous le chêne, dans le sanctuaire de Yahwéh » (Josué 24, 26). L'archéologie confirme ce culte des stèles, non seulement à l'époque du bronze moyen (Gézer, Sichem) ou récent (Hazor), mais encore à l'époque royale israélite. On a ainsi retrouvé deux pierres dressées dans la cella du temple yahwiste d'Arad (Négev), tandis que les restes d'un grand autel à cornes, en pierre taillée, ont été mis au jour à Béérshéba."

Que lui répondriez vous ?
Pourquoi ces autels, quels fonctions avaient-elles dans la pratique de notre monothéisme ?

Merci!

Dr Michael Ben Admon
Jeudi 3 juillet 2008 - 02:11

Shalom,

Je vous conseille l'ouvrage du prof. Joseph Davidovits, La Bible avait raison
L'archéologie révèle l'existence des hébreux en Egypte, qui traite de votre question. Ce livre analyse le rapport aux differentes sortes de pierre (taillee...) et sons rapport au religieux.
Vous pourrez trouver sur Akadem une conference du meme homme sur l'identification de Joseph et cette question est egalement abordee.
Si vous lisez l'hebreu rabbinique, je peux vous conseiller le commentaire du rav Eliyahou Benamozegh (Em Lamikra) qui propose une conception generale a ce propos.