Conversation 37997 - La guemara, a quoi ca sert?

verna
Lundi 27 août 2007 - 23:00

Bonjour,

J'étudie de plus en plus en ce moment, mais j'avoue que je préfère de loin lire des bouquins de moussar, des commentaires sur la paracha, et des traités de halakhot (choulkhan aroukh) que faire de la guémara meme ds le cadre de cours en petits groupe, pourriez-vous m'expliquer l'interet de parler des heures sur des problèmes qui m'apparaissent etre du droit tout simplement et qui aboutissent d'ailleurs à des lois... en quoi est-ce qu'on peut etre interessé par cela en dehors du fait que ca donne l'origine des halakhot?
Pourquoi est-ce la majeure partie de l'étude effectuée en yeshiva? (meme si depuis quelques années le moussar est remis au centre)
Y'a t-il un sens plus profond que le simple fait d'exercer son esprit à raisonner, à toutes ces guemarot?si oui ou le trouver?

Merci.

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 4 septembre 2007 - 14:47

Chalom,

La Guemara dit que l'on ne peut étudier que ce que l'on aime (Avoda Zara 19 a).
J'ai expliqué ce texte dans le premier chapitre du "petit blond avec les chaussures noires".
Vous ne devez donc pas culpabiliser si vous préférez étudier de la Halakha et du Moussar que de la Guemara.
D'ailleurs le Chakh (Y.D. 246, 5) semble être de votre avis. Il écrit que les "Baaley Batim", c'est-à-dire les personnes qui sont dans la vie active et n'étudient que trois ou quatre heures par jour ne doivent pas étudier uniquement de la Guemara, mais aussi de la Halakha.
Si on étudie une ou deux heures pas jour, peut-être vaut-il mieux ne pas étudier de Guemara du tout.
Pourquoi étudie-t-on tellement de Guemara dans les Yechivot?
Parce qu'on veut comprendre la Halakha depuis ses fondements, en comprendre toutes les raisons, de manière à en connaître tous les tenants et les aboutissants?
Et pourquoi sur des sujets de droit, qui ne semblent avoir aucun rapport avec la vie religieuse? C'est explique le Admor Hazaken, dans le Tanya, que ces questions de droit aussi reflètent la volonté de D'ieu. Quand on étudie un texte sur un conflit opposant deux personnes, même si le cas ne se présentera jamais, on apprend comment D'ieu aurait voulu que soit réglé ce conflit. Cela aussi est d'une grande leçon.