Conversation 39310 - Les voies de Hachem sont impénétrables

anna2
Lundi 12 novembre 2007 - 23:00

réflexion après la lecture du 39286

Si les voies de D.ieu sont impénétrables, est-il utile de chercher à "deviner l'avenir", à expliquer les guerres et l'histoire en s'appuyant sur tel ou tel écrit ?

Comment peut-on tenter de "comprendre" avec notre intelligence ce qui de toute évidence nous dépasse ?

Et si cette "terre d'Israel" était tout simplement celle qui nous habite intérieurement et à laquelle nous n'avons pas accès parce que érigons toutes sortes de barrières mentales et émotives?

Oui le peuple juif a été baffoué, mais combien d'autres aussi, combien d'humains le sont quotidiennement ?

Jacques Kohn z''l
Mercredi 14 novembre 2007 - 05:57

1. La tâche de l’écrivain ou de l’historien, lorsqu’il cherche à situer dans leur contexte historique les guerres ou autres événements, ne consiste pas, bien évidemment, à se substituer à Hachem, dont les desseins sont impénétrables, ni à prédire l’avenir.

Leur mission consiste à tenter de comprendre et faire comprendre les rapports de causalité qui relient les événements entre eux et d’en tirer les leçons qui s’imposent.
Il ne nous est pas interdit, bien au contraire, de tenter de comprendre ces leçons, mais nous devons toujours garder présente à l’esprit l’impénétrabilité des desseins divins.

Il en est de même que pour les mitswoth : « Nous ferons et nous écouterons [dans le sens de : “nous comprendrons”] (Chemoth 24, 7). Nous avons pour mission de nous y conformer, parce qu’elles représentent la volonté divine, et ensuite – mais ensuite seulement – d’essayer d’en comprendre le sens et les motifs.

2. Contrairement à ce que vous semblez suggérer, la « terre d’Israël » n’a rien d’un concept immatériel et inaccessible. Et il est aujourd’hui facile de s’y rendre temporellement.

Ce qui nous reste inaccessible, c’est le Temple de Jérusalem, pour la reconstruction duquel nous prions tous les jours.

3. Il est vrai que le peuple juif a été souvent bafoué, et que d’autres le sont aussi tous les jours. Il existe cependant une différence essentielle entre nos souffrances et celles des autres peuples : Nous sommes toujours là, contrairement à beaucoup d’autres nations dont seule l’histoire a conservé le souvenir.