Conversation 39479 - Vois féminine

Daniel2
Samedi 24 novembre 2007 - 23:00

Kvod ha rabanim,

Concernant l'interdiction d'écouter la voix d'une femme:

(1) Pouvez vous citez svp encore une fois la source de l'interdiction?
(2) Après avoir lu différente remarques sur le site, je ne suis pas sur d'avoir bien compri.
(a)Est-ce que il y a une interdiction d'écouter des chants de zmirot d'une femme, qui n'ait pas la sienne?
(b) Est-ce que écouter une femme jouer au piano ou autre instrument(pas chanson juives) pourrait tomber dans cette interdiction?

merci d'avance

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 28 novembre 2007 - 11:30

Chalom

1. Un verset de Chir Hachirim (2, 14) "fais moi entendre ta voix…" est interprété par la Guemara (T.B. Berakhot 24 a) comme la preuve que la voix d'une femme fait partie de son charme.
2.a A mon avis, on a le droit de chanter dans le cadre familial des chants de Chabat, c'était de tout temps la coutume chez les juifs allemands.
Le Rav Yaacov Yehiel Weinberg, originaire de Russie et qui avait étudié dans les Yechivot en Lituanie, raconte qu'il fut choqué, quand, étant venu habiter en Allemagne, il vit que dans les familles orthodoxes allemandes les femmes chantaient à table, même en présence d'invités (Sridey Esh, nouvelle édition, 1, 77). Mais il explique longuement pourquoi cette coutume est justifiée. Empêcher les femmes de chanter, sera très mal ressenti de leur point de vue. C'est les repousser hors de toute vie religieuse et les éloigner de la Tora.
Le Nazir, le Rav David Ha Cohen raconte la même chose exactement sur son propre compte. Invité à la table du Grand Rabbin de Bâle, en Suisse, il montra des signes d'inconfort quand il entendit les jeunes filles du rabbin chanter à table. Et ce dernier lui expliqua que c'était l'habitude et qu'il devrait s'y faire (Nezer Ehav, je ne possède pas ce livre, je le cite de mémoire et ne peux donner la référence exacte).
L'interdiction de "kol beicha" ne concerne pas les chants de Chabat dans un cadre familial, dont le but est religieux (Rema, E.H. 21).
b. Non, ce n'est pas interdit.