Conversation 40766 - Contre Satan, oui. Mais à armes égales !

moshe-cohen
Dimanche 24 février 2008 - 23:00

Bonjour,

Ce Chabbat nous avons lu le passage qui relate les faits liés à l'épisode du veau d'or.

Un épisode ou les bné-israël ont perdu l'élévation du har sinaï, ce stade ou ils étaient revenus à la situation avant la faute de Adam.

On voit dans Rashi que le Satan a joué son rôle dans cette histoire, qu'il a montré des visions de ciel qui s'obscurcit, de Moshé mort, etc ....

Comment les hommes peuvent ils lutter contre cela ? et comment les rendre responsable d'avoir succombé à une influence qui les dépasse ? Se battre OK, mais à armes égales !

Autre point, comment ont ils pu passer de Moshé au veau d'or ? n'y avait il pas d'autres alternatives ? (au moins Aaron)

Et ma dernière question concerne ceux qui n'ont pas fauté (la tribu de Lévi), pourquoi les avoir puni ? ils ont pourtant essayé de faire quelque chose ?

Troublant, non ?

Jacques Kohn z''l
Jeudi 28 février 2008 - 02:17

1. Satan est un ange parmi les autres, et son rôle, selon la pensée juive, n’est pas de s’opposer à Hachem, mais de Le servir (et de Lui obéir) en jouant le rôle de tentateur. Le premier chapitre du livre de Job est particulièrement éclairant à ce sujet.
Il a joué le même rôle dans ce que l’on peut appeler « l’affaire du veau d’or ». Parler de « combattre à armes égales » lorsque l’on évoque la lutte que doit mener contre lui l’être humain ne correspond pas à notre doctrine : L’homme n’a pas à combattre à armes égales contre Hachem ni contre Ses chargés de mission. Son arme, c’est son libre-arbitre.

2. La seule « autre alternative » aurait été de ne pas succomber à la tentation.

3. Pas un seul membre de la tribu de Lévi n’a fait partie des trois mille hommes tués à la suite de l’épisode du veau d’or (Chemoth 32, 28). Il n’empêche que c’est toute la communauté d’Israël qui a subi les conséquences – et qui les subit encore – de cette désolante aventure. Peut-être notre destin douloureux s’explique-t-il à la lumière du principe selon lequel il existe toujours une solidarité entre les enfants d’Israël.