Conversation 4111 - Le viager et la Halakha

Anonyme
Mercredi 29 janvier 2003 - 23:00

Bonjour je souhaite placer de l'argent en achetant un bien en viager à une dame juive achkénaze.
est -il permis de le faire selon la halaha ?
Sachant la situation morale qui peut etre perçu derriere cet investissement.

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 10 mars 2003 - 23:00

C'est un accord financier entre deux personnes adultes et il est legitime.

Anonyme
Mercredi 12 mars 2003 - 23:00

PEUT ON ACHETER UN APPARTEMENT EN FAISANT UN VIAGER ?
SI NON POURQUOI ?

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 14 mars 2003 - 23:00

Tout accord commercial ou financier entre personnes adultes et jouissant de leurs pleines facultés mentales est licite.

Anonyme
Lundi 7 avril 2003 - 23:00

[ suite cheela 5167 ]

Chers Rabbanim,

Le fait d'apprendre que la Torah autorise la location en viager m'amène à vous poser une question.

Au temps où une personne devait, sous certaines conditions, s'exiler dans une ville de refuge, il pouvait en sortir une fois que le kohen gadol quittait ce monde. L'individu, condamné pour une durée indéterminée, pouvait avoir la tentation de prier pour que les jours du kohen gadol se raccourcissent.

Or, la Torah ne ferme pas les yeux sur cela. D'où le sait-on ? Elle rapporte que la maman du kohen gadol faisait des cadeaux à ces personnes, afin d'attendrir leur coeur et de les dissuader de prier pour la mort de leur fils, laquelle serait pour eux synonyme de liberté !

Pour revenir au cas du viager, il me semble qu'il existe une analogie avec le cas de la ville de refuge : n'est-il pas vrai que la mort de la personne qui loue ainsi son habitation est synonyme d'acquisition pour le locataire ?

Ainsi, le locataire peut lui aussi avoir la tentation de prier pour acquérir plus vite l'habitation, ou peut tout simplement entretenir un mauvais oeil. Or, la personne qui loue l'habitation est-elle kohen gadol pour avoir ses mérites immenses ? Qu'est-ce qui peut donc la protéger contre ces mauvaises choses auxquelles elle risque de s'exposer ?

Berakha vehatsla'ha rabba

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 13 avril 2003 - 23:00

Vous généralisez un peu trop. (ou le film "le viager" où on ne se contente pas d'espérer la mort de la propriétaire mais - oh ! impatience... - on cherche à forcer la main à la Providence vous a donné des idées.

A partir de tels raisonnements, toute relation sociale mettant en présence un débiteur et un créancier (dette morale ou financière) devient scabreuse.

Un principe habituel de la méthodologie talmudique est qu'on ne prend pas en considération des éventualités exceptionnelles pour délégitimiser une halakha.