Conversation 41995 - Décompte du 'Omer en Israël et en Diaspora

COUSCOUS
Samedi 10 mai 2008 - 23:00

Nous célébrons deux jours de fête au lieu d'un seul acontrario des habitants d'Israel qui n'ont pas ce doute!
Alors pourquoi n'y a t il pas de doute pour le comptage du OMER qui est inhérent à PESSAH?
Merci Merci

Jacques Kohn z''l
Dimanche 11 mai 2008 - 09:32

On a commencé de compter le ‘Omer le dimanche soir 20 avril 2008 tant en Israël qu’en Diaspora. Le quarante-neuvième jour sera le 8 juin, veille de Chavou‘oth.
Il n’existe sur ce point aucune différence entre Israël et la Diaspora.

La période du ‘Omer commence toujours le soir du deuxième jour de Pessa‘h, qu’il soit férié comme c’est le cas en Diaspora, ou qu’il ne le soit pas comme c’est le cas en Israël.

Elle s’achève toujours la veille de la fête de Chavou‘oth, soit le 5 siwan.

COUSCOUS
Samedi 10 mai 2008 - 23:00

41995
VOUS N AVEZ PAS COMPRIS MA QUESTION SAUF VOTRE RESPECT.
Pourquoi y a t il un doute sur les jours de PESSAH(2 j ou 1 j) et pas sur le décompte!!!!
On devrait faire deux décomptes: un à partir du deuxième jour et un à partir du troisième.
OU BIEN faire deux décomptes chaque jour
EXEMPLE
Nous sommes aujourd'hui le 5 si le premier jour est le premier jour et le 6
si le premier jour est le deuxieme jour
Merci Merci

Jacques Kohn z''l
Dimanche 11 mai 2008 - 23:35

J’avais parfaitement compris votre question, et je vais essayer d’être plus explicite.

1. Il convient en premier lieu de rappeler les raisons pour lesquelles on observe deux jours de fête en Diaspora, alors qu’on n’en célèbre qu’un seul en Erets Yisraël :
A l’époque du Temple, des guetteurs, postés sur un observatoire proche de Jérusalem, attendaient la nouvelle lune et en alertaient le Sanhédrin. Celui-ci annonçait alors solennellement le début du nouveau mois, ce qui permettait de fixer les dates des différentes fêtes. Porteurs de cette nouvelle, des messagers partaient l’annoncer à tout Erets Yisrael ainsi qu’à certaines communautés de Diaspora comme celles établies en Syrie. Cependant, celles qui, étant trop éloignées, ne pouvaient être atteintes dans les dix jours ont dû se résigner à célébrer la même fête pendant deux jours consécutifs afin d’échapper à tout risque de profanation.
Cette coutume a été maintenue par les rabbins, et ce malgré l’institution, au quatrième siècle de l’ère commune, d’un calendrier établi selon des données astronomiques. Voilà pourquoi les communautés juives extérieures à Erets Yisrael observent ce « deuxième jour de fête des exilés » (Yom tov chéni chel galouyoth), à savoir les deuxième et huitième jours de Pessa‘h, le deuxième jour de Chavou‘oth, ainsi que le deuxième et le neuvième jour de Soukoth.

2. La période du ‘Omèr est celle, par définition, qui sépare Pessa‘h de Chavou‘oth. Elle dure sept semaines, soit quarante-neuf jours (Wayiqra 23, 15 : « Vous compterez pour vous, du lendemain du Chabbath, du jour où vous apporterez le ‘omèr du balancement, sept semaines, elles seront complètes. »).
Ce « lendemain du Chabbath », expliquent les commentateurs parmi lesquels Rachi, s’entend du lendemain du premier jour de la fête.
Compte tenu des deux limites imposées au ‘Omèr : son début le lendemain du premier jour de la fête, et sa fin la veille de Chavou‘oth, il s’impose nécessairement que son décompte est exempt de l’ambiguïté qui a motivé en Diaspora l’institution du deuxième jour de Yom tov.