Conversation 4464 - Risque de desengagement

Anonyme
Dimanche 9 février 2003 - 23:00

AU TRAVERS DE VOS DIVERS REPONSES SUR LE MAASSER
IL N'EST PAS CLAIR S'IL S'AGIT D'UNE COUTUME [ DONC NON OBLIGATOIRE ] OU D'UNE MITSWA ASSE [ DONC IL FAUT DEDUIRE SCRUPULEUSEMENT 10% AUX NECESSITEUX];
J'ESPERE VIVEMENT QUE VOTRE POSITION NE DECOURAGERA PAS LES FIDELES A DEDUIRE 10% .
SI VOTRE AVIS AUTORISE AVERSER MOINS DE 10%' VEUILLEZ AMENER VOS SOURSES

Rav S.D. Botshko
Jeudi 24 avril 2003 - 23:00

Notre position ne dépend en aucune manière de la volonté de voir les juifs aider les pauvres. Notre position prend sa source dans la Halakha et les décisionnaires. J'ai expliqué par ailleurs qu'il y a trois opinions concernant le maasser, ceux qui y voient un acte de piété , ceux qui y voeint une obligation des sages et ceux qui y voient une obligation de la Torah. Voir à ce propos les questions 396, 704 et 840.

Je vais expliquer ici la source de la discussion:
un des grands décisionnaires, le commentaire du Tour Choulh'an Aroukh, le Bah' explique (Y.D.331) qu'il y a une différence entre là dîme sur la récolte (voir à ce propos les explicqaqaations du Rav Simsovic no) et le maasser, le dixième que l'on prélève sur les revenus: la dîme est obligatoire, le maasser ne l'est pas.
C'est de ce commentaire qu'on en déduit les décisionnaires que le maasser n'est pas obligatoire.
Il ne fait pas de doute que ces paroles du Bah' ont du poids. Toutefois on peut expliquer que cette référence n'est pas une preuve parce que l'on peut expliquer que ce que voulait souligner le Bah', c'est la différence entre la dîme et le maasser:
La dîme est une obligation totale. La récolte ne peut pas être mangée si la dîme n'a pas été prélevée. Et il n'y a aucune différence que le paysan soit richer ou pauvre. C'est une obligation qui ne souffre aucune obligation.
Ce qui n'est pas le cas du maaasser. Un pauvre n'est pas tenu de donner le maasser. Il existe certaines dépenses, comme celles pour des enfants grands que l'on peut payer avec l'argent du maasser, ce qui implique que cette obligation n'est pas une obligation totale comme la dîme.
Ceux qui pensent que le maasser n'est pas une obligation de la Torah se basent sur le fait qu'il n'y a aucun verset de la Torah qui mentionne cette obligation. Aussi, ce ne peut être qu'une obligation des Sages ou un comportement de piété.

Ceux qui pensent que c'est une obligation de la Torah expliquent que la Torah a ordonné la Tsedaka et a même de donner selon les besoins des pauvres. Aussi, donner le dixième est un allègement par rapport aux lois de la Torah et c'est pourquoi qu'il faut considérer cette exigence comme un devoir.

De toute manière, le peuple juif est un peuple généreux. Et même si certains ne considèrent pas le maasser comme une obligation, vous n'avez aucun souci à vous faire. Sur cette mitsva là les juifs ont l'habitude de suivre tous le comportement de piété.