Conversation 45991 - Prière non exaucée

jenni
Samedi 21 février 2009 - 23:00

j'ai entendu une histoire, un homme a prié longuement a D. et il n'a rien reçu, il s'est donc renseigné auprès d'un rav qui lui a dit "si, D. t'as répondu, mais Il a dit "non". ma question est donc, jusqu'à quand devons nous prier? y a t il un délais? parceque si la réponse est "non", on ne le sait pas, et on continue de prier.
merci d'avance

Jacques Kohn z''l
Jeudi 26 février 2009 - 09:31

La prière n’est pas une assurance « tous risques », ni un distributeur automatique de billets de banque.

Nous devons souhaiter que Hachem exauce nos prières, mais nous n’avons pas à passer avec Lui un marché du genre : « Je prie à condition que Tu m’exauces. »

Il nous est impossible de savoir si Hachem a ou non exaucé nos prières, et nous devons y persévérer même si nous avons l’impression de n’avoir pas été entendus par Lui.

dicasha
Jeudi 26 février 2009 - 23:00

chalom , ayant lu la reponse de la question 45991 , je me trouve face a un probleme auquel j'espere vous pourrez m'apporter quelques lumieres.
n'est il pasdit que achem reponds a toutes les prieres ?
et si vous nous dites :" Il nous est impossible de savoir si Hachem a ou non exaucé nos prières" , alors n'y a til pas la quelque part un probleme de emouna ?
j'espere ne blesser en aucun cas le cavod du rav qui a repondu , et dont je suis sur , je n ai pas bien compris sa reponse.
cordialement

Jacques Kohn z''l
Vendredi 27 février 2009 - 00:48

Lorsqu’on dit que Hachem répond à toutes les prières, cela signifie qu’Il y répond, si l’on peut dire, à Sa manière, c’est-à-dire que Sa réponse ne correspond pas nécessairement à celle que nous attendions de Lui.

Notre foi en Lui est basée sur une espérance, et non sur la certitude d’une réciprocité.
Pour éclairer mon propos, j’ajouterai ici une anecdote que raconte Elie Wiesel :

« Un jour, à Brooklyn, j’ai demandé au célèbre Rabbi Mena‘hem Mendel Schneersohn de Lubavitch : “Comment peut-on croire en Dieu après Auschwitz ?” Et lui de me répondre : “Après Auschwitz, comment ne pas croire en Dieu ?” » (Tous les fleuves vont à la mer).