Conversation 47381 - Qui embrasser?

Bondy007
Lundi 1 juin 2009 - 23:00

Shalom,

Quand on est un homme, quelles femmes (mis à la part la sienne) a-t-on le droit de toucher (ex : faire la bise, serrer dans ses bras) ? J'ai entendu des sons de cloche différents de la part de plusieurs rabbins (y a-t-il différences Ashkénazes/Séfarades sur le sujet ?) : - certains m'ont dit seulement mère, grand-mère et arrière-grand-mère, fille, petite-fille et arrière petite-fille, certains ajoutant, pour ces trois dernières catégories, qu'on ne pouvait plus après qu'elles soient mariées, d'autres me disant que c'était autorisé.
- certains m'ont dit soeur interdite à partir du moment où elle a trois ans, d'autres à partir de 10-11 ans (âge minimal du début des règles), d'autres autorisée tout le temps. - pour les autres femmes (ex : fille d'un ami), certains m'ont dit ok jusqu'à trois ans, d'autres ok jusqu'à 10-11 ans. - enfin, un coreligionnaire m'a dit que si la cousine était formellement interdite, certains autorisaient la tante.

Et enfin une dernière question qui n'a rien à voir : si j'ai mangé 20g de mezonot et 20g de cheakol, dois-je faire bore nefachot ou rien du tout ?

Merci

Rav Reouven Ouziel
Mardi 21 juillet 2009 - 01:14

Ces questions ont été traitées dans de nombreuses réponses de Cheela que vous trouverez dans le sujet "pudeur".
Je résume quelques principes: "vous ne vous approcherez pas pour découvrir la nudité" [Lev. chap.18 ver.6] est expliqué par les sages comme interdisant tout contact physique avec une femme pour en profiter charnellement [Shabbat 13a; Maïmonide lois des interdits de cohabitation chap.21 par.1; Shoulkhan Aroukh Even Ha'ezer chap.20]. C'est pour cela qu'il est permis d'embrasser sa mère, sa grand-mère ou sa fille et petite fille, puisqu'il n'y a aucun risque pareil. Par contre, tout contact avec une autre femme sera interdit, même s'il n'a présentement aucune pensée charnelle, de peur que se développent de telle pensées [et des actes…], comme des affaires regrettables que publient quotidiennement les journaux, viennent nous le rappeler.
S'il s'est trouvé certains rabbanim qui ont permis de serrer la main d'une femme, c'est en partant du principe qu'en général on a aucune pensée en serrant la main par politesse, mais qui peut en être sûr?... Et pourquoi le faire quand aujourd'hui tout le monde comprend: et l'importance de respecter l'honneur de toute femme, et le fait que des principes religieux strictes ne signifient pas qu'on est des goujats! [voir Igrot Moshé Even Ha'ezer vol.2 res.14 et vol.4 res.32].
Pour la sœur et la tante, bien qu'elles soient aussi 'erva comme toute femme, Maïmonide écrit [lois des interdits de cohabitation chap.21 par.6] que "son désir ne s'éveille pas" en les embrassant, mais que malgré tout "c'est indécent et interdit, et actes de sots"! C'est donc à éviter.

Pour la deuxième question, 20 g correspondent à plus de kezait [=volume d'une olive] de gâteau, et il est donc possible de faire la bénédiction de "'al ham'hia" [Shoulkhan Aroukh chap.208]. De même pour "bore nefachot".