Conversation 47920 - pas clair, ce rabbin

pasta
Mercredi 8 juillet 2009 - 23:00

Bonjour,
j'ai vu à plusieurs reprises le rabbin de notre communauté parler pendant le kadish. Je crois savoir, d'après Michna Beroura (siman 56) qu'il est même défendu d'avoir des pensées de Torah pendant le Kadish. J'en déduis que c'est une faute assez importante qui est réalisée là, sous nos yeux, sans que personne ne réagisse. Dois-je, ai-je le droit, de faire une "remarque" au Rav en espérant qu'il corrigera cela, dans l'idée de faire en sorte que les gens ne prennent pas exemple sur ce comportement ? Malheureusement, un nombre non négligeable de personnes ne respectent pas le Kadish et j'ai cru entendre à plusieurs reprises que des malheurs ont pu s'abattre à cause de cela durant l'histoire.

Dr Michael Ben Admon
Jeudi 9 juillet 2009 - 18:45

Chalom,

Le principe conducteur dans ce genre de cas n'est pas de s'exprimer sur un ton accusateur, ni alarmiste: il y a des choses bien plus graves qui se passent dans le monde qu'une personne qui prononce trois mots pendant un kadich, peut-etre meme pour une raison justifiee.

Donc, ma premiere remarque concerne la facon dont nous regardons les autres, et meme les rabbins. Tous sont a meme de se tromper et ce n'est pas pour cela qu'on va se prendre le droit de distribuer des remontrances ou de leur faire honte.

Si, toutefois, quelque chose vous choque, outre-mesure, alors vous allez voir ce rabbin et vous lui posez la question sous une forme indirecte: Ne nous avez- vous pas appris, mr le rabbin, ainsi et ainsi...? mais sans lui dire 'vous dites une chose mais vous faites le contraire !'

Je finirai pas les propos du rav Elimelekh de Lizensc dans son fameux texte (repris en musique): Que l'on puisse voir chez nos camarades leur grandeur et non leur defaut.

pasta
Mercredi 5 mai 2010 - 23:00

Bonjour,
voici maintenant un an que j'attends une réponse à ma question n°47939.
Merci

Benjamin Sznajder
Mercredi 12 mai 2010 - 07:50

Bonjour,
Il me semble a relire l'historique des questions que tout a ete repondu dans la question 47920....

Puisque vous avez l'air verse dans l'etude (vous citez le Mishna Broura) , relisez les ilh'ot Talmoud-Torah du Rambam qui indique la maniere de "reprendre" un Maitre.
C'est edifiant tant sur le plan de la alah'a stricte que sur le savoir-vivre.

Cordialement,

pasta
Mardi 11 mai 2010 - 23:00

(Suite à la question n° 51999)
Bonjour, merci pour votre réponse.
Visiblement ma question s'est perdue quelque part mais bien qu'elle date d'un an je me souviens à peu près de ce que j'avais dit. En bref ce qui me dérange est qu'il s'agit là d'un rabbin sur lequel une communauté est appelée à prendre exemple. Je sais que tout le monde est humain et que nous avons droit à l'erreur. Ma question ne portait pas sur cela mais sur la nécessité de le lui faire remarquer puisqu'effectivement, parler à la synagogue est aussi un problème de savoir-vivre, surtout quand cela devient une habitude.
Dans une deuxième étape, je demandais aussi s'il y avait des cas où l'on autorisait quelqu'un à parler pendant le Kadish puisque la réponse du Dr Ben Admon semble dire qu'il peut y avoir une justification à cela.
Merci

Benjamin Sznajder
Mercredi 12 mai 2010 - 08:58

Bonjour,

Je reprends la reponse de Dr Ben-Admon et celle que je vous ai donnee precedemment:
vous pouvez demander au Rabbin sous la forme "ne vous avez vous pas enseigne que etc..."
C'est ainsi que le Rambam tranche dans son mishne-torah

Quand je parlais de savoir-vivre, je ne parlais pas du savoir-vivre du Rabbin - h'as veshalom-!!
Mais je parlais de notre savoir-vivre a nous(!) lorsque nous nous adressons a une autorite!

pasta
Mardi 11 mai 2010 - 23:00

(Suite à la question n°52101)
Merci à nouveau pour votre réponse et merci aussi pour votre réactivité.
Je voulais simplement avoir une réponse à la deuxième partie de ma question concernant l'existence d'une justification à parler pendant le Kadish.
Merci
NB : Concernant le savoir-vivre je l'avais bien compris ainsi mais si déjà nous, aussi petits que nous soyons, sommes astreints à un savoir-vivre dans une synagogue notamment pendant un kaddish, à plus forte raison un rabbin.

Benjamin Sznajder
Jeudi 27 mai 2010 - 15:25

Bonjour,

La seule chose que le meh'aber dise, c'est que l'on n'a pas le droit de dire "sih'at h'oulin", une discussion "profane" pendant la repetition de la amida. (siman 124)
Il est probable que l'on doive appliquer cette loi aussi au Kadish, bien que le meh'aber ne le dise pas explicitement...
C'est surement a cause du silence du meh'aber que le mishna broura a rapporte tant de drashot pour etayer le siman 56.