Conversation 48991 - Kapparoth et souffrances infligées aux animaux

Chica
Mercredi 23 septembre 2009 - 23:00

Bonjour!
Dans la torah il est écrit qu'il ne faut pas faire souffrir les animaux...
Et les kapparot? ne me dites en aucun cas qu'ils ne souffrent pas ce serait un mensonge.
Merci de votre réponse!

Jacques Kohn z''l
Jeudi 24 septembre 2009 - 06:25

De nombreuses autorités rabbiniques, dont il serait fastidieux de citer tous les noms, se sont élevées avec vigueur contre la pratique des כפרות en considérant qu’elles infligent des souffrances inutiles aux volailles que l’on y fait « participer » (צער בעלי חיים).

On ne peut que regretter que ces autorités ne soient pas obéies par tous…

PavillonSousBois
Mercredi 23 septembre 2009 - 23:00

Cher Monsieur Spiber,

Un ancien eleve de Pavillon Sous Bois. Je susi surpris de lire sur le site que la pratique des kapparot serait réprehensible, elle a accompag,é mon enfance au Maroc avec l'accord et laparticipation des rabbanim, je suis perpelexe.

Raoul Spiber
Vendredi 25 septembre 2009 - 00:34

Tout d'abord, les kapparot ne sont pas une particularité sefarad. Le minhag des kapparot se retrouve dans toutes les communautés juives. En Alsace, en Allemagne, et bien sûr en Europe centrale, en Pologne et en Russie. Les tableaux de Soutine, le peintre juif russe, par exemple sont pleins des plumes des poulets de son enfance qu'on égorgeait avant kippour et qui continuaient à courir sans tête.
C'est resté gravé dans sa mémoire...
Certains rabbanim, mais pas tous, ont redouté les dérapages que ce rite pouvait provoquer:
- le risque de superstition: « darke haémori », croire qu'en tuant une bête ou pouvait "contrôler la mort », être sûr de ne pas mourir, alors que l’esprit authentique de ce rite est de nous rappeler que nous sommes mortels et que nous devons choisir entre le Bien et le Mal , la Vie et la Mort. Il nous faut choisir la vie en faisant Techouva.
- Le risque de cheh’ita trefa : Le zeh'out, la force des kapparot c’était la tsedaka. Dans les quartiers juifs du Mellah' en Afrique du nord ou du shtetel en Europe de l’est, les volailles étaient abbatues correctement et distribuées aux pauvres. On organisait ainsi pour les plus pauvres la seouda de la veille de kippour. "Tsedakah tatsil mimavat", le mérite de cette charité sauve de la mort.
Mais si il s'accomplit de façon pagailleuse, si l'abattage puis la distribution de la volaille n'est pas emprunt de respect des lois de cacherout, alors l'abattage ressemble à un massacre. Nous répandons de la nourriture non cacher qui risque d’être mangée et qui si elle est jetéee entraîne du gaspillage, bal tachrit. De plus dans ce cas là, la chehita n’est plus justifiée, elle cause une souffrance inutile aux volailles abattues et on enfreint du même coup, tsaar baalé haïm (l’interdiction de faire souffrir des animaux).
Ce rite, comme beaucoup de coutumes d’Israel doit être encadré par des regles qui protège sa valeur et sa fonction. Si il est pratiqué n’importe comment, il est négatif.

Puissions nous tous, dans toutes les communautés d’Israël nous préparer à un vrai Yom Kipour fait de Techouva , de Tefila et de Tsedaka et ainsi acceder au pardon de Yom Kippour
MEHILA A TOUS ET GMAR H’ATIMA TOVA A TOUS !

animaamine
Vendredi 2 octobre 2009 - 23:00

Chalom
Suites aux questions 48991 et 49000 je me permet de vous conseiller le maamar du Rav Elyahou Zini (Shlita) a ce sujet. Il explique nottament la source de ce minhag et ramene l`avis des differents decisionnaires a ce sujet (gueonim, rishonim et aharonim).
Le maamar est en hebreu mais reste accecible.
http://www.orvishua.org.il/heb/files/art/1192558243.pdf

Jacques Kohn z''l
Dimanche 4 octobre 2009 - 02:01

Je vous remercie de cette intéressante contribution.