Conversation 4941 - S'interrompre pour Alenou

Anonyme
Jeudi 27 février 2003 - 23:00

1: En ce qui concerne Aleinou le Chabeah on me dit souvent que je dois tout stopper sf si je suis ds chema ou amida pour reciter le texte avec le minyan que je soit au milieu ou entre 2 textes je dois le faire. Est ce vrai ?

2: En ce qui concerne kiriat chema du samedi soir doit-on lire les tah'anounim ou pas et quelle est la regle exacte

3: En ce qui concerne melave malka pourquoi dit on tjs migdol sachant que l'on est plus dans shabbat?

4: En regle general si l'on commence une seouda type seouda chelichi et l'on finit apres shabbat doit on lire les textes de shabbat ds le birkat hamazone. de même est la même regle si l'on commence un repas dans un moment que l'on va quelifié de khol et l'on finit dans du kodech type shabbat Yom tov etc...

5: Enfin une reflexion sur la paracha on voit que les bene Israël a la sortie d'Egypte jusqu'au matan thora avec l'episode du veau d'or se rebelle facilement contre moche et hachem manque d'eau, de pain bref de emouna totale...or en mitzraim ou nous etions esclave le bene Israël avait non seulement conservé leur tradition leur religion leur attachement a D au prix même de perdre la vie ou se se voir confiner a de dur labeur ( voir les rappels du Hafetz HAIM dans un jour une halakha sur le lachone hara le 27 fevrier 2003 )
Comment expliquer que dans l'epreuve et le manque de liberté les juifs etait resté fidele a thora et mitvots et dans l'epreuve du desert on voit un changement radicale du comportement - On passe d'un stade de peuple meth a un peuple a la nuque raide.

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 18 mars 2003 - 23:00

1: La priere de Alenou Lechabeah' en tant que priere quotidienne ne figure dans tous les Sidourim que de date recente., puisque de nombreux auteurs ne la mentionnent pas (1). Elle apparait pour la premiere fois chez les Achkenazes, vers l'epoque des croisades, probablement afin de renforcer la determination des communautes devant les efforts fournis pour les convertir (2). Elle contient les bases de la foi, et on a dit d'elle qu'elle etait le Cantique des Cantiques du Sidour. C'est dire combien elle est consideree, et c'est peut etre ce qui a induit en erreur ceux qui vous ont dit d'interrompre le Chema ou la Amida pour la reciter avec la communaute.
Il n'y a lieu de s'interrompre pour dire Alenou lechabeah' que dans la derniere partie de la Amida, qui commence par les mots "Elokay netsor", et ce uniquement pour les Achkenazes. Les Sepharades ne s'interromperont pas jusqu'a ce qu'ils aient fait trois pas en arriere a la fin de la Amida (3).

2: Je suppose que vous posez la question pour la lecture du Chema au lit le vendredi soir, et non le samedi soit.
Certains auteurs effectivement font mention de l'usage de ne pas reciter de tah'anounime (supplications) le vendredi soir (4). L'idee est de ne pas s'attrister le jour du Chabat, en pensant a nos besoins. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous ne recitons pas Chabat la Amida des jours de semaine. Mais la grande majorite des decisionnaires ne font aucune difference entre le vendredi soir et les autres soirs de la semaine (5) .
Dans le Birkat Hamazone aussi, il y a des passages qui auraient pu etre supprimes le Chabat (Harah'aman par exemple), et l'usage dans la plupart des communaute est de les dire. Ne pas exposer de demandes a D'ieu le Chabat n'est donc pas une regle tres strictement observee.
Cependant, si vous savez que vous avez une tradition familiale ou communautaire de ne pas les reciter, conformez-vous y.

3: On ne dit pas Migdol uniquement le Chabat et les jours de fetes, mais selon les kabbalistes, quand il s'agit d'un repas de fete, comme un repas de mariage, de circoncision, quand on termine l'etude d'un traite talmudique, ou pendant le repas de Pourim (6).

4: Si l'on commence un repas Chabat apres midi, avant le coucher du soleil, et que ce repas dure jusque apres la tombee de la nuit, on n'est pas oblige de l'interrompre. Continuant le repas, nous prolongeons le Chabat, et manifestons par la notre attachement a la saintete de ce jour (7).
Le repas ayant commence Chabat, nous reciterons a la fin du repas le Birkat Hamazone comme si c'etait encore Chabat (8). Ceci n'est pas valable uniquement pour Chabat, mais pour toutes les fetes, y compris le repas de Pourim, par exemple. Cependant, si on a prie Arvith au milieu du repas, on recitera le Birkat Hamazone selon les exigences du jour a venir. Ainsi, s'il s'agit de Seouda Chlichit, on recitera le Birkat Hamazone de la semaine.
Si vous commencez avant Chabat ou Yom Tov, vous devez interrompre votre repas, et faire le Kidouche (9). Je ne rentrerai pas dans les details de ce sujet, etant donne qu'il faut eviter d'en arriver la.

5: Si j'ai compris en gros votre question, je n'ai pas compris ce que signifie l'expression "un peuple de meth".
Votre description du niveau spirituel de nos ancetres en Egypte ne fait pas l'unanimite, puisque selon certains midrachim ils etaient descendus a un tres bas niveau. Mais, meme en acceptant qu'en Egypte leur niveau spirituel etait eleve, il est courant que dans les epreuves on montre plus d'attachement a D'ieu que dans l'abondance.

Si vous pouviez poser en plusieurs fois des questions n'ayant pas de rapport entre elles, vous nous faciliteriez la tache de vous repondre, et de les trier pas categorie, merci.

References: 1: Maimonide, Rav Amram Gaon, Rabbi David Aboudraham, ainsi que Rabbi Yosseph Karo, par exemple. A l'origine, on la recitait uniquement a Roche Hachana. 2: Une autre these est exposee par Rabbi Yoel Sirqis (Bah', O. H. 133), mais elle n'explique pas pourquoi on commence a la reciter tous les jours a cette epoque, et en ces lieux. 3: Yeh'ave Daath, 5, 10. 4: Kaf haH'ayim, O. H. 239, 2. 5: voir par exemple Yalqoute Yosseph (en hebreu), 3, p. 667 6: Yalqoute Yosseph (en hebreu), 3, p.336. 7: Choulhane Aroukh O. H., 299, 1. 8: Choulhane Aroukh O. H. 188, 9. 9: Choulhane Aroukh O. H. 271,4